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Les partisans de Trump propagent la rumeur d’une origine chinoise du COVID-19 sur Twitter

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Les partisans de Trump propagent la rumeur d’une origine chinoise du COVID-19 sur Twitter

BEIJING, 3 juin (Xinhua) — D’après de nouvelles recherches, près de 30 groupes Twitter se revendiquant comme partisans du président américain Donald Trump, du Parti républicain ou de la théorie complotiste d’extrême droite QAnon ont propagé des rumeurs selon lesquelles le nouveau coronavirus serait une arme biologique créée par la Chine.

Après avoir analysé plus de 2,6 millions de tweets recueillis par le Centre pour une technologie responsable du groupe de réflexion Australia Institute dans les 10 derniers jours du mois de mars, il s’est avéré que 28 soi-disant groupes Twitter associés à des politiciens conservateurs ou à QAnon ont propagé ces allégations sur l’origine du COVID-19.

Plusieurs de ces groupes sont des comptes Twitter générés automatiquement qui partagent fréquemment des publications, ont ajouté les auteurs de l’étude.

Des rumeurs liées au nouveau coronavirus circulent sur les réseaux sociaux depuis le début du mois de janvier et affirment que certains gouvernements ont créé ce virus dans le cadre « d’expériences militaires », a rapporté mardi le quotidien politique américain Politico. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et plusieurs groupes de vérification des faits ont rejeté de telles allégations.

Les chercheurs de l’Australia Institute ont découvert que la théorie qualifiant le COVID-19 « d’arme biologique chinoise » avait été partagée par ces groupes Twitter près de 900 fois, selon leur rapport.

« Ces messages en ligne ont ensuite été retweetés 18.500 fois, permettant collectivement à la rumeur d’atteindre les 5 millions de vues sur Twitter », ont précisé les chercheurs.

Début mai, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a affirmé que son pays disposait de « preuves significatives » sur l’origine du virus dans la ville de Wuhan, dans le centre de la Chine. Cependant, il n’a pas été en mesure de fournir des preuves concrètes pour justifier ses affirmations.

L’OMS a répondu en rappelant que de telles assertions sur l’origine du virus restaient « de la spéculation », étant donné que l’agence onusienne n’a pas reçu la moindre donnée ou preuve de la partie américaine.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a déclaré, dans un entretien pour la revue américaine National Interest publié samedi, que « les Etats-Unis font feu de tout bois pour faire pression sur la Chine de la manière la plus énergique et la plus brutale possible », selon les propos cités par l’agence de presse TASS.

« Je pense que cela entraîne clairement une nouvelle augmentation de l’incertitude dans les relations internationales », a-t-il ajouté.

Dans le même temps, le Wall Street Journal a affirmé samedi que l’annonce de mesures punitives contre Beijing par Washington pourraient accréditer le fait que les Etats-Unis ont l’intention de contenir l’essor de la Chine. Fin