Renforcé par la disposition légale supranationale, le Fndc entend confondre le régime Alpha Condé devant la Cedeao. Le 1er juin, il a annoncé que son « collectif d’avocats a saisi le bureau du Président en exercice de la Cedeao pour une action urgente en Guinée mais aussi se prépare à saisir la Cour de justice de cette même institution ». Par le même procédé, le mouvement demande au locataire du palais présidentiel de faire ses valises « au plus tard le 21 décembre 2020 au risque de s’exposer à la sanction populaire ».
Cette perspective fait des émules tant en Guinée qu’aux Etats-Unis où l’opposant Alpha Saliou Wann, président de l’Alliance des forces démocratiques (Afd), demande aux membres du mouvement de rester « concentrés sur (leur) objectif » de sauver l’alternance démocratique sans se réduire au « rôle de commentateurs politiques des actes illégaux du putschiste Alpha Condé ». M. Wann dit, « qu’elle soit falsifiée ou pas, (la constitution issue du référendum du 22 mars 2020) n’existe pas. (Seule la) Constitution du 7 mai 2010 reste en vigueur».
Même avis en Suisse où le coordinateur du Fndc, Sow Boubacar, soutient qu’ « avec sa nouvelle constitution, le (régime Alpha Condé) a fini par se fourvoyer lui-même ».
A l’image de MM. Wann et Sow, les acteurs autres de l’opposition et les leaders des mouvements de la société civile, rejettent en bloc la nouvelle constitution et les législatives du 22 mars 2020.
Par Le Populaire