Pour renforcer la coexistence pacifique, recoudre le tissu social après les violences intercommunautaires meurtrières enregistrées lors du double scrutin législatif et référendaire du 22 mars 2020 à Nzérékoré, le régime Alpha Condé compte sur les pouvoirs de médiateur de Kourouma Sékou Souapé (sur la photo). Le choix porté sur cet homme n’est pas fortuit.
C’est un fils du pays appartenant aux deux grandes communautés Koniankés et Guerzés qui se disputent le leadership de la région du Sud de la Guinée dans le domaine politique.
Prêcheur de la bonne parole
L’émissaire Souapé est un fin connaisseur de la situation qui prévaut dans cette contrée, mais le Bon samaritain (après avoir été l’homme de situations troubles, contraint à l’exile, passé des mois en taule, et maintenant qui mène une vie d’apparatchik du parti d’Alpha Condé) saura-t-il apporter l’eau devant éteindre le feu qui brûle Nzérékoré à chaque fois qu’allogènes et autochtones se disputent une parcelle de pouvoir politique ? Ce bien possible. Il a des pouvoirs de soigner et guérir les blessures nées du double scrutin du 22 mars 2020.
Mais à condition que sa démarche soit sincèrement appuyée par le locataire de Sékoutouréya. Si Alpha Condé accorde cette chance à l’émissaire Kourouma Souapé (les ex-rebelles ivoiriens l’appellent ‘‘Soupé,
le Guinéen’’), l’image d’extrémiste qui était prêt à tout pour placer le Rpg originel aux faîtes du pouvoir suprême en Guinée serait à l’aise dans son nouveau boubou et son nouveau bonnet de fils du pays prêcheur de la bonne parole.
Par Le Populaire
