Guinée: un régime teinté de transhumance politique, de nomination partisane avec une politique gouvernementale qui ne fait allégeance qu’à la médiocrité.
Dans mon pays la Guinée Le mérite, le courage, l’abnégation, le dévouement, même le succès sont fort mal récompensés. Et c’est pourquoi plus que jamais dans ce pays toutes les positions, toutes les dignités, toutes les distinctions semblent devoir appartenir exclusivement à la servilité, surtout à la médiocrité. N’est ce pas Titi Camara, l’un des rois du football guinéen vient d’être confronté à cette réalité.
Et c’est pourquoi ceux qui étaient hier pour l’instauration d’un système démocratique, le respect de notre constitution deviennent facilement des détracteurs de la République, des cadres versatiles et des transhumants politiques.
Et c’est pourquoi en Guinée la promotion des idées les plus sombres peuvent passer sous le regard complaisant de la population, car dans mon pays la Guinée nous aimons faire des personnes sorties de nulle part, des opportunistes, voire fumistes; des héros.
Et c’est pourquoi plus que jamais des individus, comme l’actuel ministre de l’assainissement M. Papa Koly Kourouma peuvent se frotter les mains, puisqu’il est de par son incohérence, de par sa transhumance politique, de son incompétence à assainir la ville de Conakry, de par son attitude versatile; l’illustration parfaite de ce qu’est l’élite politique guinéenne de nos jours.
Et sous le régime actuel, les nominations à défaut d’être ethnicistes, ne sont que politiques ou partisanes.. Et c’est clair parce qu’avec de telles nominations, on n’a pas la garantie qu’elle est faite sur la base de la compétence,le plus important demeure l’agenda politique du « Fama ».
Ainsi elles sont surtout faites sur la base de l’allégeance politique, ce qui exclut par conséquent la compétence.
Et c’est pourquoi M. le ministre de l’assainissement guinéen peut sans être inquiété ignorer ses obligations en tant que ministre, serviteur de l’État et du peuple. Et que les rues de Conakry soient jonchées d’immondices, que les habitations soient inondées avec des images insupportables accompagnées d’entassement des détritus, des fumées récurrentes, des odeurs nauséabondes, de plus en plus de rats, cafards et mouches prospérant autour des décharges sauvages, contamination des ressources hydriques, des terres, de l’agriculture, du bétail et augmentation de la pollution de l’air, provoquant des maladies dangereuses pour ces populations contraintes à vivre dans des «quartiers et marchés poubelle», le ministre transhumant politique n’y pense point. Il s’active plutôt à encourager son Fama à violer la constitution pour qu’il continue à bénéficier de ses allégeances.
Le Fama, professeur Alpha Condé sait pertinemment que le phénomène de transhumance politique est répréhensible et pose à la fois des problèmes d’ordre moral, éthique et juridique, révèle ces limites et entrave sans relâche l’enracinement démocratique en Guinée, mais il s’en serve quand même, puisque qu’elle lui permet d’instrumentaliser les élus en quête de quelques avantages matériels et de promotion politique, d’affaiblir les oppositions dont les élus sont à la merci des majorités au pouvoir, de fragiliser les équilibres et les contrepoids nécessaires au bon fonctionnement de la démocratie, de cultiver et entretenir l’immoralisme en politique.
Et c’est pourquoi il favorise cette pratique de nomadisme politique depuis 10ans, qui se présente comme des épisodes de reniements, de revirements, de ralliements d’anciens opposants, élus nationaux ou locaux, qui, démissionnent pour rejoindre la mouvance gouvernementale avec l’espoir de bénéficier de quelques avantages . Ainsi pour le Nr 1 guinéen, pas besoin de l’eradiquer, car les dérives liées à la transhumance politique constituent aujourd’hui l’essence de son pouvoir.
Et cette aventure n’a pas envie de s’arrêter là, car la Guinée aime les imposteurs, les opportunistes et surtout les médiocres. Et pourtant la médiocrité ne veut rien supporter de grand, elle ressemble à ce tyran qui ajuste tous les hommes à la mesure de son lit. Et la plupart des responsables politiques guinéens du moment ressemblent à ce tyran.
Espérons que le temps qui est comme un crible capable de trier les réputations, jettera un jour tous ces promoteurs d’une nouvelle constitution, d’un troisième, toute cette classe politique qui trimbale avec elle des sacrées casseroles, une mémoire anarchique et archaïque, avec un esprit étroit; sans oublier cette autre classe politique antidémocratique, versatile, transhumant politique; dans la poussière, pour que vive la Guinée éternelle et que l’État guinéen puisse enfin avoir une âme.