Qui parle de la démocratie parle forcément de dialogue politique et de la non-violence. En Guinée, force est de constater que la démocratie est teintée de violences. Des violences qui entraînent souvent des pertes en vies humaines et la destruction des biens privés et publics.
Les acteurs empruntent souvent un chemin autre que celui tracé par les principes démocratiques. Qu’il s’agisse de l’opposition ou de la mouvance présidentielle, chacun doit savoir raison garder s’abstenir de recourir à la violence. L’opposition pour sa part doit inculquer l’esprit de non-violence à ses partisans et savoir que la manifestation n’est pas synonyme de violences. Quant au gouvernement, il doit respecter les principes de la démocratie, parmi lesquels figure en bonne place le droit de manifester. Il (le gouvernement) doit par ailleurs lutter contre les violences policières et tendre constamment la main pour nouer un dialogue sincère avec l’opposition.
Ces obligations synallagmatiques entre les partis au gouvernement et ceux de l’opposition découlent de la Constitution qui dispose en son article 3 que « les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage et à la vie démocratique. L’Etat garantit le droit d’opposition démocratique. Les partis politiques se forment et exercent leurs activités librement dans le respect de la loi, des principes de souveraineté et de démocratie… ». L’obligation est également faite aux citoyens de participer aux élections, de promouvoir la tolérance, les valeurs de la démocratie (art. 29 de la Constitution).
Les partis politiques de l’opposition comme du pouvoir, encouragés par les citoyens, doivent recourir en tout temps et en tout lieu à un débat politique apaisé, constructif et tolérant dans un esprit de fair-play pour une démocratie vivante et paisible.
Ceci est une initiative de Search for Common Ground en collaboration avec NDI (National Démocratic Institute) sur un financement de l’USAID