Après la démission de quatre membres de la cour constitutionnelle suite à la grande manifestation organisée par le célèbre Imam Mahmoud DICKO et le M5-RFP, 48 heures plus tard, les trois autres membres ont déposés leur démission laissant ainsi la présidente Manassa qui refuse jusque-là de rendre le tablier. Personne ne sait les raisons si ce n’est elle même.
“La cour constitutionnelle existe toujours au plan juridique. Selon ses textes, la présidente doit saisir sans délai leurs autorités respectives de désignation procédant à leur remplacement dans les 30 jours de la démission.” Dr Brehima Fomba
Si la première manifestation du 5 Juin dernier avait abouti à la fin de la crise scolaire au Mali, celle du 19 juin aurait provoqué la confirmation officielle tardant à tomber la démission de quatre et 48 heures après celle de 3 autres membres de la Cour constitutionnelle.
Pour les quatre premiers, il s’agit de Mme Fatoumata Diall, de Mahamadou Boiré, de M’Père Diarra et de Zoumana Moussa Cissé. Et les 3 derniers, nous avons Seydou Nourou Keita, Bamassa Sissoko, et Baya Berthé. Cette information a été donné par le correspondant de RFI au Mali. Mais selon les mêmes sources aux dernières nouvelles, Seydou Nourou Keita hésiterait à faire sa confirmation.
La dissolution de la cour constitutionnelle ainsi que celle de l’Assemblée Nationale (cette dernière venant à peine d’être renouvelée) sont préconisées par plusieurs observateurs, acteurs politique et membres de la société, comme préalables à la sortie d’une crise socio-politique du Mali sous fond de revendications politiques et du constat de l’échec de l’Etat à regagner le Nord et à préserver les populations du centre de pogromes inter-ethniques.
Les 9 membres de la Cour constitutionnelle sont nommés pour 7 ans renouvelables. D’aucuns estiment que la démission du groupe des quatre ajoutés au décès de Modibo Tounty GUINDO, le 4 juin 2020, paralysera l’instance qui évoluera, faute de quorum. Mais cette institution vient de tomber car la démission de 3 autres, si elle se confirme met au néant la cour constitutionnelle.
La présidente Manassa seule reste dans le navire qui est en train de sombrer. Pourtant elle est à la base des tensions qui secouent le pays. Ses résultats donnés lors du second tour des législatives ont été un hold up électoral aux yeux de tous les observateurs et celles des populations. A ce sujet, Manassa n’a pas joué franc jeux, elle a hissé de son pouvoir pour annuler les voix de certains candidats au profit de ceux de la majorité.
Pour mémoire, Le 2 février 2015 neuf personnalités avaient été nommés membres de la Cour constitutionnelle, par le par décret N° 2015/0031/PRM.
Le Président de la République a désigné :
- Madame Manassa DANIOKO, magistrat,
- Madame Fatoumata DIALL, magistrat,
- Monsieur M’Père DIARRA, magistrat,
- Monsieur le Président de l’Assemblée nationale a nommé :
- Monsieur Mahamadou BOIRE, magistrat,
- Monsieur Bamassa SISSOKO, magistrat,
- Monsieur Seydou Nourou KEITA, administrateur civil.
- Le Conseil supérieur de la magistrature a élu :
- Monsieur Zoumana Moussa CISSE, magistrat,
- Monsieur Modibo Tounty GUINDO, magistrat,
- Monsieur Baya BERTHE, magistrat.
Réunis le jeudi 26 février 2015, les Conseillers ont élu à l’unanimité Madame Manassa DANIOKO, Président.
Le Président est donc Madame Manassa DANIOKO magistrat de formation ; ancien Procureur général près la Cour suprême du Mali ; ancien Ambassadeur ; membre sortant de la Cour constitutionnelle. Donc nous pouvons conclure qu’elle a été le choix du président IBK. Il faut souligner qu’il avait été demandé aux membres de cette institution de démissionner, mais Manassa a répondu qu’il n’est pas question et qu’elle va finir son mandat.
Nous pensons qu’elle n’a plus rien à perdre ou à gagner, donc on attend de voir.
La situation politique au Mali est en train de prendre une nouvelle tournure. 7 magistrats sur les 9 autres de la Cour Constitutionnelle viennent de rendre leur démission.
La démission des 7 conseillers de la présidente de la Cour Constitutionnelle intervient seulement à quelques jours du décès de l’un des conseillers de cette institution. Cette dernière est au cœur des contestations depuis les résultats des élections législatives par la Cour constitutionnelle. Ce, depuis qu’elle a proclamé les résultats définitifs du second tour des élections législatives. Cet arrêt de la Cour a suscité et continue de susciter de nombreuses tensions à travers tout le pays.
Mali-online