Entre le vendredi 19 et le dimanche 21 juin 2020, la quasi-totalité des membres de la Cour constitutionnelle du Mali ont démissionné les uns après les autres, enlevant ainsi une épine des pieds du Président de la République Ibrahim Boubacar Keita, dans la perspective de résoudre la crise socio-politique en cours dans notre pays.
Le vendredi 19 juin 2020, à peine la manifestation du mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) qui s’est tenue sur la place de l’indépendance sise à Bamako Coura pour demander la démission d’IBK terminée, on apprenait la démission de quatre membres de la Cour constitutionnelle (Mme Fatoumata Diall, Mahamadou Boiré, M’Père Diarra et Zoumana Moussa Cissé). Dans la journée du dimanche 21 juin 2020, trois autres membres de cette même Cour (Bamassa Sissoko, Baya Berthé et Seydou Nourou Keita) rendaient le tablier. Dans la nuit du même dimanche, la démission de la très décriée présidente de la Cour constitutionnelle, Manassa Daniogo est annoncée par plusieurs sources. Si les démissions de ses huit membres sont confirmées, la Cour constitutionnelle est de fait dissoute, le 9ème membre, Modibo Tounty Guindo étant décédé le 4 juin 2020. Cette démission de la Cour constitutionnelle enlèvera ainsi une épine des pieds du Président de la République Ibrahim Boubacar Keita.
La Cour constitutionnelle et l’Assemblée nationale sont devenues des cailloux dans les chaussures du Président de la République Ibrahim Boubacar Keita dans la crise socio-politique qui sévit dans notre pays depuis le 5 juin 2020. En plus des problèmes de santé, d’éducation, de sécurité, d’emplois dénoncés par les manifestants, ces deux institutions sont fortement contestées par beaucoup de Maliens depuis la proclamation des résultats définitifs controversés des dernières élections législatives. Leur dissolution est recommandée par beaucoup de Maliens pour au moins faire baisser la tension socio-politique.
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