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A l’heure où les langues commencent à se délier et qu’une certaine presse s’agite à présenter Alpha Condé comme un otage, une façon de l’innocenter naïvement, il est temps de rappeler Goethe qui écrivait: « On n’est jamais trompé, on se trompe soi-même». Partant, si Alpha Condé est pris en otage il est plus que vrai qu’il a fait le choix de ses propres ravisseurs.
En vérité, la Guinée est riche en patriotes et en talents en l’intérieur comme à l’extérieur du pays pour ne pas se tromper de compagnons ou de collaborateurs sincères plus soucieux à servir le peuple qu’à satisfaire uniquement leur égo. Mais le choix d’Alpha Condé n’a rien de fortuit. Tout se résume dans sa conception du pouvoir, cela, depuis qu’il a rêvé un jour qu’il serait président, il y a 40 ans voire 50 ans.
Cette conception du pouvoir par Alpha Condé est sans doute de gouverner comme un dictateur. Pour la petite histoire, j’ai parcouru mes notes, pour ne pas les laisser rancir entre mes livres, j’ai trouvé cet entretien que j’ai eu avec l’ancien Président de l’Assemblée Nationale du Niger, Monsieur Hama Amadou, Président du Mouvement Démocratique pour la Fédération Africaine Lumana/Africa. C’était le début du mois de juin 2015, les signes avant-coureurs de l’été se pointaient sur Bruxelles, la capitale Européenne.
Nous étions à l’hôtel Hilton, en face de la porte du métro Rogier, nous parlions du Niger, du Nigeria, du retour du Président Muhammadu Buhari au pouvoir, un général pour lequel il nourrit une admiration considérable. Lorsque nous avons fait un crochet en Guinée. De passage il m’a livré cette confidence: Dans les années 90, Alpha Condé était au Niger pour rendre visite à son ami Issoufou, j’étais Premier Ministre il est venu me voir.
Pendant notre entretien il m’a dit ceci: « Je serai président et serai un dictateur». Au Président de Lumana/Africa de réagir: «En tant que musulman, je prie Dieu qu’il me donne longue vie afin que je puisse vous voir dans l’exercice du pouvoir». Hama, comme on l’appelle, même loin est en train d’observer aujourd’hui, sans surprise ce qui se passe chez nous, dans la Guinée d’Alpha Condé.
Les années 90 furent si tragiques pour qu’un dictateur en gestation fasse des sauts du cabri. Elles furent marquées par plusieurs guerres telles que les guerres de Yougoslavie, celles en Tchétchénie, le début de la deuxième guerre du Congo. Sans oublier la dislocation de L’URSS ainsi que différentes guerres civiles. Le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994 qui avait fait 800 000 morts en trois mois. Mais, elles sont combien des femmes, ils sont combien des hommes à qui Alpha Condé a livré cette confidence?
Pour mettre sa stratégie dictatoriale en place mûrie depuis plus de quatre décennies, Alpha Condé a compté en premier lieu ses collaborateurs parmi les fils et les proches des dignitaires du régime sanguinaire de Sekou Touré.
Le deuxième groupe, est tous les hommes véreux qui ont servi dans le régime dictatorial du Général Lansana Conté et qui l’ont permis, même moribond de rester au pouvoir jusqu’à sa mort, le 22 décembre 2008. Monsieur Mohamed Mansour Kaba, Président du Parti Panafricain des Guinéens (PPG) observe sans perfidie : « Parmi ceux qui dirigent la Guinée aujourd’hui, il y a plus de militants du Pup de Lansana Conté que de militants de Rpg qui sont censés être au pouvoir. Les hommes qui ont ruiné la Guinée sous Conté sont les mêmes qui continuent de s’enrichir sous Condé. Par exemple, l’actuel Premier ministre a été ministre de l’Economie et des Finances sous Lansana Conté».
Le troisième groupe est tous ceux qui ont conspiré contre le Capitaine Moussa Dadis Camara.
Le quatrième groupe est un groupe hétéroclite, il est composé des caciques du RPG, de ses va-t-en-guerre. A ceux-ci sont venus se greffer les flagorneurs qui ont décidé de ne pas se laisser léser dans la conquête illégale des deniers publics, initiée par le dictateur Guinéen, Alpha Condé.
Ce groupe est celui des kamikazes, prêts à mettre le pays à feu et à sang avec un slogan saugrenu: Alpha Condé ou rien! Que l’on peut aussi interpréter par: Nos intérêts d’abord avant ceux du peuple! C’est ce groupe-là qui a démissionné ou à pousser Me Cheick Sako, Ministre de la Justice depuis 2014, à quitter le navire du dictateur Guinéen, Alpha Condé le 20 mai 2019. Certains parmi ce groupe ont mouillé leur mouvement politique au sein du RPG, un parti dont-ils ont été les premiers à dézinguer les errements. Cliquez sur les liens: http://leguepard.net/2018/05/22/video-kassory-fofana-lhomme-qui-semble-avoir-jete-sa-dignite-aux-chiens-en-2013-alpha-conde-et-le-rpg-etaient-des-dictateurs-ethnocentristes-depuis-2017-ils-ont-toujours-ete-democrates-et-exem/
https://www.facebook.com/espacetvgn/videos/708054089697605/?sfnsn=mo&d=n&vh=e
Après avoir battu toute sa carrière derrière les impostures en se regardant chaque matin dans le miroir et disant, je serai président, Alpha Condé en passant de l’autre côté du miroir et vivre à l’intérieur de cette présidence tant rêvée, s’est vite rendu compte que même les rêves les plus sordides exigent une expérience.
Les 100 premiers jours à Sekoutoureya sont passés inaperçus, le nouveau pouvoir dit démocratique est incapable d’imprimer le moindre style qui pouvait lui différencier de ses prédécesseurs. Pourtant personne ne piaffe d’impatience. Il fallait attendre 1095 jours (3 ans), pour que le fief électoral d’Alpha Condé, les Kankanais crient à la médiocrité de leur leader avec des slogans: Gouvernement Zero! Alpha Zéro! Des slogans qui ont vite fait tache d’huile à travers le pays.
Face à cette grogne sociale, Alpha Condé entonne sa péroraison solennelle doit-il a le secret:« Où vous étiez quand j’étais en prison ? Où vous étiez quand on me condamnait à mort ? Où vous étiez ? Est-ce que vous avez le courage de vous battre ? Vous avez le courage de vous battre ? Qui d’entre vous est capable aujourd’hui de se battre et d’aller en prison ? Ceux qui crient là ! Qui d’entre vous ? Alors, regardez-vous d’abord dans le miroir ! Regardez-vous dans le miroir ! Qui vous êtes ? Regardez-vous dans le miroir ! Regardez-vous dans le miroir ! Avant de venir crier, regardez-vous dans le miroir ! ».
En ce moment chacun a compris qu’Alpha Condé est à l’évidence plus doué à la conquête du pouvoir qu’à sa gestion quotidienne. Dans son désarroi, certaines personnalités remarquables de notre pays, qui ne manquent pas de talents ont tenté de l’assister, juste par patriotisme.
C’est le cas de Docteur Ousmane Kaba, Président de PADES, de Monsieur Mohamed Mansour Kaba, Président du PPG ou le Président de l’UFR, Monsieur Sidya Touré. Les deux premiers étaient là dès ses premiers pas à Sekoutoureya. Le second lui, est venu un peu plus tard pour lui porter secours. Mais Alpha Condé est un potache attardé, un malappris qui se prend pour un intellectuel, avec un langage de charretier. Tout cela fait de son compagnonnage un calvaire.
L’entretien qu’il a fait avec la presse française (RFI, TV5, Le Monde) à l’occasion du 60ème anniversaire de notre indépendance est édifiant. Cliquez sur le lien: https://mediaguinee.org/interview-alpha-conde-face-aux-journalistes-de-tv5monde-monde-rfi-video/
Tout lui manque, pas de charisme, pas de talent, pas de tact. Plus retors et moins cultivé, arrogant et ingrat. Adepte de la procrastination, tous les rendez-vous politiques sont ajournés, il faut toujours des armées des manifestants dans les rues pour qu’on l’arrache la moindre concession. Il ne fait jamais ce qu’il dit et ne dit jamais ce qu’il fait.
Il promet monts et merveilles. Inutile de rentrer dans ce labyrinthe inépuisable de ses promesses non tenues. Point de se priver de celle qui a fait le tour des campus universitaires Guinéens, de Nzérekoré à Conakry en passant par Kankan, Faranah, Mamou, Kindia et Boke : Un étudiant, une tablette.
Celle-là même qui a coupé le cordon ombilical entre Alpha Condé et l’étudiant Guinéen, même si aux dernières nouvelles, on a appris que 6000 tablettes ont été distribuées. Pourtant tout cela aux yeux d’Alpha Condé ne relève que de la mesquinerie, voire un manque de civilité de la part des étudiants vis-à-vis d’un homme de sa taille, un dictateur qui a déjà le sceptre en main.
L’homme, Alpha Condé a une idée qui le taraude depuis des lustres, avec laquelle il a fini par faire corps: La dictature. Il n’a que cette idée, la seule qu’il traîne depuis toujours. Le philosophe du radicalisme, Emile Cartier ne disait-il pas : «Rien n’est plus dangereux qu’une idée quand on n’a qu’une idée»?
La dangerosité du régime ne fait plus de doute. Plus d’une centaine des jeunes sont assassinés par balles depuis l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir, les arrestations arbitraires suivies des maltraitances sont pratiquées sur toute l’étendue du territoire Guinéen, la presse est bâillonnée. Si ses prédécesseurs ont divisé pour régner, Alpha Condé lui, règne uniquement pour diviser, l’ethnocentrisme est le terrain de prédilection de sa politique meurtrière et destructrice.
Les élections sont truquées, les opposants politiques sont diabolisés, stigmatisés lorsqu’ils ne sont pas méprisés. A Devos en 2014, lorsque la journaliste, Stéphanie Antoine de France24 lui demanda sa réaction sur les contestations des élections législatives par l’opposition, il répond sans ambages qu’il n’y a pas des élections qui ne sont pas contestées en Afrique. Pour le dictateur Guinéen, Alpha Condé la fraude est innée à toute consultation électorale africaine, les contestations y vont donc de soi.
Toujours à s’alambiquer l’esprit à la recherche constante des justifications, il invoqua face à la journaliste Me Abdoulaye Wade, l’Ancien Président Sénégalais qui, selon lui, à son temps avait toujours contesté les élections en demandant leur annulation. Cliquez sur lien: https://www.france24.com/fr/20140125-lentretien-alpha-conde-president-guinee-davos-remaniement
La poursuite de l’entretien en dit long sur l’homme. A la question de Stéphanie Antoine, qui voulait savoir quand Alpha Condé va-t-il sourire à l’opposition, il s’enflamme en se reprochant d’avoir commis l’erreur de ne pas publier des audits sur la gestion des affaires publiques par les anciens Premiers Ministres qui sont aussi ses opposants. Entendez, Sidya Touré, Lansana Kouyaté et Cellou Dalein Diallo.
Il menace de le faire maintenant mais il ne le fera pas. «L’homme n’est pas ce qu’il cache, mais ce qu’il fait» disait André Malraux. En réalité, Alpha Condé savait qu’à l’instant même où il le disait qu’il ne peut pas le faire et ne le fera jamais. On n’a pas besoin d’attendre Corneille pour savoir qu’un menteur est prodigue de serment. Adepte de la lapidation des deniers publics, Alpha Condé s’est révélé comme le pilleur le plus dangereux que notre république n’a jamais connu. Depuis son arrivée au pouvoir en 2010 la corruption, les détournements, les vols des deniers publics provoquent des tournis.
A l’image de tous les dictateurs de son calibre, Alpha Condé est insatiable face aux biens des autres et à ceux du peuple. Il n’a aucune pudeur, il a faim, il engloutit et empoche tout, ce qui lui est dû et ce qui ne l’est pas, licite et illicite avec le même niveau de satisfaction sans remords ni regrets. A peine il ne nous chante pas les paroles de Michel Delpech: ¨Je le referai encore et je recommencerai sans remords ni regrets¨
Son ami de 50 ans, Monsieur Mansour Kaba qui ne le reconnaît plus laisse entendre: « Il puise dans les réserves de la banque centrale comme il veut. Il s’enrichit illicitement et il a peur que les gens découvrent cela une fois qu’il quitte le pouvoir, c’est pourquoi il s’y accroche ». Mais personne ne reconnait Alpha Condé, pas en tout cas son ami, le Président Nigérien Mahamadou Issoufou. Pas non plus son P’tit ami Bernard Kouchner, le débauché du Parti Socialiste qui a fait tout le sale boulot pour lui faire rentrer à Sekoutoureya.
Dans cette stratégie dévoratrice, Alpha Condé s’est acoquiné de quelques fonctionnaires véreux, des sous-dictateurs. Jamais depuis 1958, la Guinée n’a fait extraire de son sous-sol tant envié autant de richesses, jamais pourtant le Guinéen n’a été aussi pauvre. C’est cette pauvreté que le Kountigui de la Basse-Côte, Elhadj Sékhouna Soumah décrie en longueur de journée. Dans cette contrée de la Guinée où sortent tous les jours des milliards de Francs Guinéens, la population vit sans électricité, sans eau potable, sans routes, sans un hôpital digne de nom.
A peine elle se trouve de quoi manger et passe ses journées entières à inhaler la poussière des carrières. Après quatre décennies d’opposition, le monde est éberlué par l’incompétence, la barbarie, l’insensibilité de l’homme face à la souffrance humaine.
L’Internationale Socialiste est mise devant les faits accomplis, l’homme qu’elle a couvé depuis des décennies est aux antipodes de ses valeurs. La France découvre avec stupéfaction que son fils adoptif, Alpha Condé n’est rien d’autre qu’un avatar de Sekou Touré à la différence près. Sekou Touré aimait tout sauf l’argent, il dédaigna les vols, les détournements, bref l’indignité jusqu’à son dernier soupir le 26 mars 1984.
Alpha Condé est un ogre qui flaire à gauche, qui flaire à droite à la recherche des billets verts. A la différence de Lansana Conté dont il a en commun une folie pour l’argent. Le premier fut un pilleur casanier dont le reste du butin se trouverait aujourd’hui encore dans les débris de ses titres fonciers alors qu’Alpha Condé est un pilleur errant, actif dont le butin est jalousement emballé dans des valises diplomatiques, drainé dans des banques étrangères ou embarqué en vrac dans des avions pour des destinations « inconnues-connues ».
Mais, c’est aussi ça un dictateur, comme le décrivit Gustave Le Bon: «Un dictateur n’est qu’une fiction. Son pouvoir se dissémine en réalité entre de nombreux sous-dictateurs anonymes et irresponsables dont la tyrannie et la corruption deviennent bientôt insupportables».
A l’heure où la tyrannie et les détournements sont devenus insupportables que va faire Alpha Condé?
Plus préparé à rester au pouvoir qu’à le quitter, Alpha Condé va en premier lieu tenter de ressasser dans ses anciennes terres avec des discours ethnocentriques. Mais il faut rendre hommage à nos imams et à nos chefs religieux de tout bord qui depuis dix ans n’ont cessé de condamner ce qu’ils considèrent un péché parmi les plus graves. On ne peut pas ôter la vie de son prochain ou s’attaquer à ses biens au nom d’un discours haineux. Le temps faisant les Guinéens ont pris conscience de la lâcheté des affrontements ethniques.
Alpha Condé ayant passé à la trappe la majorité de tous ceux qui l’ont porté au pouvoir en prenant ses discours pour argent comptant. La démocrature mise en place par le dictateur Guinéen et sa coterie ont accouché d’une pauvreté qui connaît tout sauf les délimitations ethniques. Personne n’est à l’abri.
Les Guinéens n’ont jamais été aussi pauvres, les femmes et les jeunes au nom desquels Alpha Condé dit avoir dédié sa présidence, passent leurs journées dans toutes les villes à braver les chauffards et les conducteurs des motos-taxis en vendant des noix de cocos, des sachets d’eau ou quelques bouteilles de jus pour pouvoir vivre, ou joindre les deux bouts.
Au moment où le dictateur Guinéen, Alpha Condé est en train de leur demander de se serrer la ceinture, lui, il en mettait plein la sienne. Alors que des milliers de ses compatriotes pour ne pas dire des millions vivent du jour au jour avec moins de 50.000 GNG, Alpha Condé demande à ce que son budget journalier soit revu à la hausse, au-dessus d’un milliard de FGN. Catulle disait: « Une fois nos passions satisfaites, nous comptons pour rien nos promesses et nos errements».
Il est une réalité aujourd’hui qu’Alpha Condé dans sa marche orgueilleuse et arrogante vers une présidence à vie a rendu aride ses discours ethnocentriques qui jadis lui ont été fertiles.
On peut encore recenser quelques va-t-en-guerre qui vont lui prêter l’oreille le moment venu mais on peut les compter sur les doigts d’une main, une main à trois doigts.
ALPHA CONDÉ PLUS PREPARE À RESTER AU POUVOIR QU’A LE QUITTER
L’activiste politique Madame Doussou Condé l’a signalé, on peut prendre l’information au sérieux ou pas. Plus de 600 milices armées, constamment cagoulés sont infiltrés par Alpha Condé sur le territoire Guinéen. Qu’à cela ne tienne! Alpha Condé s’est montré insensible face aux assassinats préméditées des toutes celles et de tous ceux qui s’opposent à son régime. Alors que des gendarmes et des policiers continuent à faire irruption dans des domiciles privés des Guinéens en rackettant, en violant, en pillant et en tuant, Alpha Condé ne s’en mord guère, il dit à tous ceux qui veulent entendre et même à ceux qui ne veulent pas que c’est un brigandage entre manifestants politiques.
Face à cette attitude inhumaine, le dictateur Guinéen qui n’a qu’un seul programme: « J’y suis, j’y reste » peut aller à des aventures périlleuses pour tenter de garder jusqu’au-boutiste son pouvoir. Rien n’exclut qu’il épouse la politique meurtrière du fondateur de Front Révolutionnaire Uni (Ruf), Foday Sankoh qui déclencha la guerre civile en Sierra-Leone en 1991. Pourtant excepté le delirium tremens que le dictateur Guinéen, Alpha Condé partage avec « PA SANKOH » les deux hommes sont différents.
Le colistier de Charles Taylor, Foday Sankoh n’avait aucun objectif politique, aucune transcendance, aucun désir excepté celui de rester au centre de la scène.
Alpha Condé lui en a un, mais un uniquement, pas deux: Une présidence à vie. On peut interpréter l’expression comme on veut, c’est la volonté de rester au pouvoir jusqu’à sa mort. Le volcanique directeur de la communication de l’UFDG, Monsieur Ousmane Gaoul Diallo l’a compris et il a demandé simplement que l’on assiste Alpha Condé à mourir au pouvoir. Certains ont crié à un crime de lèse-majesté en demandant la levée de son immunité parlementaire.
En réalité, il ne demande pas de passer Alpha Condé à la guillotine mais plutôt de l’aider à atteindre son objectif, avec son accord, naturellement. Du coup une « euthanasie politique ». C’est cette optique de la Sierra-Leone de PA Sankhoh que viseraient Alpha Condé et sa coterie. Mettre d’abord le pays en état d’instabilité, derrière laquelle le dictateur Guinéen trouvera un refuge pour justifier sa nécessité de rester encore au pouvoir. Bref une stratégie de pompier pyromane.
QUE VA FAIRE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE?
Il y a déjà plus 120 Guinéens qui ont été assassinés par balles depuis l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir sans que la communauté internationale lève son petit doigt. Même le comportement scabreux du dictateur Guinéen le 4 novembre 2019 au cimetière de Bambeto lors de l’enterrement des manifestants assassinés sous ses ordres n’a pas produit une réaction ferme de la communauté internationale.
Du moins quelques petites réactions venues de par-ci, par-là demandant que les enquêtes soient menées pour arrêter les coupables. Face à cette attitude mi-figue, mi-raisin qui se cache derrière ce mot ¨DIALOGUE¨ on peut se demander si le dictateur Guinéen, Alpha Condé et sa coterie ne miseraient pas, le cas échéant sur la Communauté Internationale pour espérer jouer sur un glissement de mandat sachant parfaitement qu’elle est plus soucieuse à sauver ses intérêts qu’à venir réellement au secours d’une population soumise à la bestialité?
ET NOTRE ARMÉE ?
Nos forces militaires qui, depuis leur création, le 1er novembre 1958 vivent dans une atmosphère de suspicions et de dénonciations se sont révélées comme des bucheronnes qui s’agrippent sur le chêne quand celui-ci est à terre.
La preuve en est, on peut se demander encore pourquoi le Général Sékouba Konaté qui menaçait, il y a quelques mois dans Espace TV, de mettre hors d’état de nuire tout promoteur de troisième mandat ou de changement de notre constitution n’a pas daigné s’exprimer sur la tuerie de Conakry, fût-il manifesté sa compassion à notre peuple endeuillé? La voix est venue de Burkina Faso où le Capitaine Moussa Dadis Camara est sorti de l’ombre pour adresser ses condoléances attristées aux familles endeuillées. Notre armée, même acclamée a toujours surpris par ses interventions tardives.
Rappelons ses interventions dans les coups d’État de 1984 et de 2008 contre deux dictateurs « cadavérés » pour emprunter le néologisme du chanteur Congolais dans sa chanson fétiche: Ancien Combattant.
Nonobstant son attitude de sauveur in extremis, le peuple de Guinée croit encore fermement dans la capacité de son armée à sortir de l’ombre et lui sauver des mauvaises intentions du dictateur Guinéen, Alpha Condé.
En attendant, le vaillant peuple de Guinée qui, dans la dignité enterre ses martyrs est décidé plus que jamais à relever le défi en défendant sa jeune démocratie acquise dans le sang contre la volonté du dictateur Guinéen, Alpha Condé qui, durant quarante ans, dans la plus grande hypocrisie a fait semblant de rejeter les dictateurs alors qu’en son for intérieur il les enviait tant.
Elhadj Bah, Membre du Club Press Europe, pour le vérificateur.net