
La crise est loin d’être réglée. La médiation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest n’a pas réussi à convaincre les leaders de la contestation.
Par Le Point Afrique

Déjà six semaines que pouvoir et opposition peinent à s’entendre pour sortir le pays de la crise. Le mouvement de contestation malien a rejeté samedi la proposition de former un gouvernement d’union nationale formulée par la mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Cette médiation d’experts menée par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan est sur place depuis mercredi pour tenter d’apaiser les tensions. Parmi les pistes de solutions rejetées d’emblée par le M5 le maintien au pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keita, dont il continue de réclamer la démission. Jusqu’à tard encore vendredi 17 juillet, l’équipe de médiateurs a rencontré le Mouvement du 5 juin (M5-RFP), l’alliance qui défie le pouvoir dans la rue. L’imam Mahmoud Dicko, personnage incontournable du Mouvement du 5 juin, a même été reçu séparément par la délégation de l’institution sous-régionale. « On s’est vraiment parlé en frères et en Africains et j’ai espoir que, Inch’Allah [si Dieu le veut], quelque chose va sortir de cela, qui va redonner au Mali sa grandeur », a dit l’imam, qui passe pour avoir fédéré des oppositions anciennes, dont bon nombre d’acteurs ont activement participé au système qu’elles dénoncent.
Lepoint.fr