INSTALLATION DES CHEFS DE QUARTIERS ET DE DISTRICTS: QUAND UNE SIMPLE CIRCULAIRE DU MINISTRE BOURÉMA CONDÉ ABROGE UN DÉCRET DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE : UNE VÉRITABLE CHIENLIT
Dans un Décret daté du 18 juin 2020, le Pro-faussaire National avait cédé à la pression de l’opposition, en donnant mandat à son troubadour de Ministre de l’Administration du Territoire, le Général Bouréma Condé (un général de nom, qui ignore les règles les plus élémentaires de l’art militaire), de procéder à l’installation des Chefs de quartiers et de districts, issus des fameuses élections locales du 4 février 2018.
C’est ainsi que certains préfets, sous-préfets et maires de communes urbaines ont vite fait d’installer les leurs, sur la base des résultats proclamés par la CENI et des règles de partage arithmétique édictées par le dictateur guinéen.
Revirement spectaculaire! Alpha Condé vient de concéder un retropédalage phénoménal, en sommant son ministre d’arrêter systématiquement et automatiquement cette opération, d’autant plus que l’opposition, notamment l’UFDG, devance marginalement le parti présidentiel au niveau des collectivités territoriales
À croire que ce sont les chefs de quartiers et de districts qui gèrent le matériel électoral de tout processus électoral au niveau de leur sphère d’autorité, y compris les urnes qui, depuis l’avènement d’Alpha Condé au pouvoir, sont toujours bourrées de bulletins avant même l’entame de l’opération de vote.
Au lieu qu’un autre décret soit pris pour abroger le premier, c’est le Ministre de l’Administration du Territoire qui se fend dans une circulaire laconique, pour faire arrêter l’opération d’installation des chefs de quartiers et de districts, pourtant autorisée par un décret présidentiel. Quel vice de forme ! Une circulaire qui empêche l’application d’un décret du Président de la République. On aura tout vu sous Alpha Condé.
Lisez plutôt la circulaire du Ministre de l’Administration du Territoire, que je vous propose ici, pour mieux comprendre. Ce qui revient à dire que l’opposition est encore roulée dans la farine, pour la énième fois consécutive.
Mandian SIDIBE
Journaliste exilé à
