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Guinée : les sinistrés de Souapiti menace de saisir la Cour africaine des droits de l’homme…

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Selon le site voxmeteore. Les sinistrés de Souapiti n’écartent pas la possibilité de saisir les juridictions extraparlementaires pour exiger un dédommagement à la hauteur des pertes subies lors de leur déguerpissement aux abords du site sur lequel un barrage hydroélectrique est en construction. C’est ce qu’a fait savoir ce mardi 11 août 2020 l’Union pour la défense des sinistrés de Souapiti à la faveur d’une conférence de presse tenue à Conakry, capitale de la Guinée.

Réunis au sein de l’UDSS, les victimes bénéficient désormais d’un accompagnement technique de l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme qui a constaté des graves violations des droits de l’Homme dans l’affaire qui oppose l’UDSS à l’Etat guinéen. Tout en reconnaissant l’utilité d’une telle infrastructure pour le pays, ces avocats considèrent que les droits civils, économique, au logement entre autres ont été violés. Ils invitent donc l’Etat à rectifier le tir avant qu’il ne soit trop tard.

Depuis plusieurs mois, ces victimes continuent à faire mains et pieds pour recevoir ce que l’Etat leur a promis en vain. C’est pourquoi si aucune avancée n’est enregistrée sur le plan national, les avocats envisagent de passer à la vitesse supérieure en intentant une action au niveau de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.

« Nous pourrons éventuellement demander à la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples de condamner l’Etat guinéen pour avoir violer les engagements internationaux pour indemniser à juste titre les victimes.  C’est un projet qui a eu beaucoup d’impacts en terme de droits humains. Le droit à la terre est violé, les gens sont expropriés de leurs terres sans être indemnisés pourtant toute expropriation doit être précédée du dédommagement à la hauteur des pertes. Le droit au logement est également violé, à l’éducation car les écoles ont été détruites ou mal construites, les droits culturels, les droits à l’emploi, les droits au travail… », déplore Me Emanuel, avocat et membre de l’OGDH.

  1. Plus de 100 villages ont été délocalisés pour la construction du barrage hydroélectrique de souapiti. L’Etat s’est engagé à dédommager tout le monde mais pour le moment cet objectif n’est pas atteint.