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Colonel Diaw, General Cheick Dembélé et Colonel Camara, les nouveaux hommes forts du Mali

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Les noms des Hommes qui seraient  devant la scène du coup de force au Mali  se nomment  Colonel Diaw – Général Cheick Fantamadi Dembélé- Colonel Camara alors que la situation est très confuse ce mardi matin à Bamako. Des tirs ont été entendus dans la ville garnison de Kati à 15 kilomètres de Bamako. Aucune information n’a été pour le moment donnée quant-à la position du président Ibrahim Boubacar Keïta.

« Ce matin, des militaires en colère ont pris les armes au camp de Kati et ont tiré en l’air. Ils étaient nombreux et très nerveux », a déclaré à l’AFP un médecin de l’hôpital de Kati, à une quinzaine de kilomètres de la capitale.  « Ca tire, ça tire en l’air à Kati. Ce sont des militaires » du camp Soundiata Keita, a confirmé une source sécuritaire malienne sur place.

Les raisons de ce coup de colère n’étaient pas immédiatement claires. A la mi-journée, la situation était calme et l’on n’entendait plus de tirs, selon un correspondant de l’AFP présent à Kati. « Toute la zone est bouclée par les militaires, les bérets verts », a constaté le correspondant de l’AFP.

« Nous suivons attentivement la situation. La hiérarchie militaire est entrée en contact avec les troupes, on fera une déclaration officielle dans la journée », a déclaré à l’AFP une source au ministère de la Défense, qui s’est refusée à parler de « mutinerie ». « Il y a une tentative de mutinerie », a néanmoins indiqué à l’AFP une source diplomatique à Bamako. L’ambassade de France au Mali a recommandé la prudence. Il est « instamment recommandé de rester chez soi », a-t-elle indiqué sur Twitter.

Crise politique et sociale

Le Mali est confronté à une grave crise socio-politique qui préoccupe la communauté internationale, dont les médiations n’ont jusqu’ici pas abouti. Depuis juin, une coalition hétéroclite d’opposants politiques, de guides religieux et de membres de la société civile multiplie les manifestations pour réclamer le départ du président Keïta, accusé de mauvaise gestion.

A cela s’ajoute une « situation sociale délétère », selon la dirigeante syndicale Sidibé Dédéou Ousmane. Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces patriotiques du Mali (M5-RFP), qui mène la contestation, a refusé jeudi dernier une rencontre avec le président Keïta, fixant notamment comme préalable la fin de la « répression » contre ses militants.

Le weekend du 10 juillet, une manifestation à l’appel du Mouvement du 5 juin a dégénéré en trois jours de troubles meurtriers.  La crise politique actuelle est partie de l’invalidation par la Cour constitutionnelle d’une trentaine de résultats des législatives de mars-avril, dont une dizaine en faveur de la majorité du président Keïta.

Benintv