(COVID-19) L’OMS veut éviter tout nationalisme avec le vaccin contre le nouveau coronavirus
GENEVE, 18 août (Xinhua) — Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré mardi que les pays qui feraient passer leurs propres intérêts avant ceux des autres en essayant d’obtenir en premier un éventuel vaccin contre le nouveau coronavirus ne feraient qu’aggraver la pandémie.
« Le partage stratégique et mondial de ressources limitées est en fait dans l’intérêt national de chaque pays. Personne ne sera en sécurité tant que le monde entier ne le sera pas », a-t-il plaidé.
M. Ghebreyesus a exhorté les pays « à ne pas répéter les mêmes erreurs » faites au début de la pandémie lorsqu’un certain nombre d’Etats ont suspendu leurs exportations vers d’autres pays qui avaient besoin de ressources médicales, comme des masques ou des tests de dépistage.
« Nous devons éviter le nationalisme avec le vaccin pour le COVID-19 », a martelé le patron de l’agence onusienne, qui a souligné qu’aucun pays n’avait accès à l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement pour tous les médicaments et matériels essentiels. « Nous sommes interconnectés. Un vaccin développé dans un pays peut être produit ailleurs », a-t-il continué.
Une fois qu’un vaccin efficace aura été identifié, le groupe consultatif stratégique de l’OMS fera des recommandations pour son utilisation correcte et équitable. Le chef de l’agence a proposé que la distribution se fasse en deux phases.
Dans la phase 1, les doses seront réparties « proportionnellement et simultanément entre tous les pays » afin de réduire le risque global. Cette phase devrait concerner 20% de la population afin de couvrir la plupart des groupes à risque. « Sans cela, il ne sera pas possible de stabiliser les systèmes de santé ou de reconstruire l’économie mondiale », a averti l’ancien ministre éthiopien.
Au cours de la phase 2, l’OMS facilitera la distribution tout en examinant la situation des pays par rapport aux menaces et aux vulnérabilités.