Comme de coutume, la dilapidation et le détournement des deniers publics par certains pontes algériens, érigés en sport national, vient de secouer cette fois-ci la Direction Général de l’Administration Pénitentiaire et de la réinsertion algérienne.
Un trou de plus de 3 millions d’Euros dans les comptes de cette institution en charge de la gestion de l’ensemble des prisons algériennes a été mis à nu, début août 2020, par une mission de l’Inspection Général des Finances algérien, qui n’a point été sucrée au passage.
Ce montant, subvention accordée par l’Union Européenne afin de moderniser le fonctionnement de cette Administration dans le but d’humaniser les prisons algériennes a tout simplement disparu des comptes de la Direction Générale de l’Administration Pénitentiaire pour, sans aucun doute, atterrir dans les comptes bancaires des responsables de cette administration, comme il est de coutume dans toute les administrations algériennes, Présidence incluse.
A rappeler que les geôles algériennes avaient déjà bénéficié de l’Union Européenne du « Programme d’Appui à la Réforme du Système Pénitentiaire en Algérie » doté d’un budget de 18,5 millions d’Euros pour la formation des Directeurs des prisons en Algérie, formation du personnel pénitentiaire, déploiement des psychologues pour prendre en charge les détenus, mises en place de formation à l’emploi au profit des détenus, bref, ce programme européen a changé un tant soit peu le visage sombre des prisons algériennes. Ce programme a pris fin en 2014.
Par la suite, en mai 2016, il a été signé un projet de jumelage financé par l’Union Européenne entre la Direction Générale de l’Administration Pénitentiaire algérienne et ses homologues française et italienne.
Ce programme a axé ses efforts sur l’amélioration du système de gestion de l’administration centrale des établissements pénitentiaires, le renforcement de la capacité de prise en charge des détenus dans le cadre de la réinsertion ainsi que le renforcement de la sécurité des établissements pénitentiaires.
Or, les conditions de vie déplorables et misérables des détenus algériens ne reflètent pas du tout le niveau des dépenses officiellement déclarés par l’Administration Pénitentiaire algérienne.
Plus de 90 mille détenus algériens, sans compter ceux qui se meurent à petit feu dans les cachots anonymes de la Direction de la Sécurité Intérieure algérienne, croupissent dans 154 prisons où le minimum vital comme une alimentation saine et des conditions d’hygiène basiques manquent cruellement à l’appel. Où est donc parti tout cet argent, soit un total de 6 milliards d’Euros ? Mais dans leurs poches, comme le font les responsables algériens et le moindre petit fonctionnaire qui se respecte !
En conclusion, il ne fait pas bon de se retrouver en taule en Algérie où les Droits Humains les plus élémentaires sont piétinés allègrement par les geôliers et autres bien placés algériens qui s’engraissent sur le dos des prisonniers.
L’unique question qui se pose donc serait de savoir quand l’Union Européenne mettra fin à l’enrichissementdes pontes algériens et leur demandera des comptes sur leurs multiples aides ?
Farid Mnebhi depuis Maroc pour focusguinee