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« Jeunesse africaine: une croissance économique ne signifie pas troisième mandat ou coup d’état constitutionnel… », Aissatou Cherif Balde

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Jeunesse africaine: une croissance économique ne signifie pas troisième mandat ou coup d’état constitutionnel.

La situation de certains jeunes africains à l’image de ceux de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Cameroun est si amnésique que même si les tueurs de l’alternance démocratique en Afrique tels que Paul Biya, Alpha Condé et son ami de circonstance Dramane Ouattara décidaient de marcher sur plus de cadavres encore pour faire passer leurs troisième mandat et pis de déclarer officiellement l’Afrique sous tutelle de la France pour ainsi annoncer le retour des Colons et leurs gouverneurs sur le continent, l’éveil de conscience de cette partie de la population africaine ne se fera pas.

Car ces gens si actifs sur les réseaux sociaux ou encore sur le terrain ont choisi leurs camp, celui de la démagogie, du mensonge, de l’obscurantisme, de la corruption, du pillage, de l’injustice, de l’incompétence et de la facilité.

Ils essaient donc de tout justifier: rébellion, assassinats, sanktion contre le peuple malien.
Ils font, c’est comme si le droit de l’assemblée des présidents francophones sous tutelle mal élus, ces passoires politiques d’une France-Afrique déterminée à resserrer le joug du neocolonialisme autour des peuples africains étaient au dessus du peuple malien, de sa souveraineté.

Ainsi, Ils n’hésitent pas avec une argumentation teintée de forfaiture, de tricheries de nous parler des prouesses économiques de ces deux présidents tripatouilleurs de constitution, neocolonialistes en se basant sur la question de la fameuse croissance économique, qui selon eux peut donner le pouvoir et la légitimité à un président africain neocolonialiste de faire de l’alternance politique pacifique lettre morte.

Et pourtant à bien analyser la problématique de la croissance économique dans les pays francophones d’Afriques, on se rendra compte que la dite croissance économique spectaculaire de l’Afrique laisse toujours de côté, près de la moitié des habitants du continent, qui continuent à vivre dans l’extrême pauvreté.
Et selon un rapport de la Banque africaine de développement paru en janvier 2019 « la croissance économique se renforce en Afrique, mais elle est insuffisante pour réduire le chômage et la pauvreté, estime alors la Banque africaine de développement (BAD) dans ses « Perspectives économiques de 2019 », publiées le jeudi 17 janvier 2019. Selon ses estimations, la croissance sur le continent a atteint 3,5 % en 2018 (contre 3,6 % en 2017) et devrait grimper à 4 % en 2019 puis à 4,1 % en 2020. « La situation du continent est bonne. Les performances économiques générales de l’Afrique continuent de s’améliorer ».

Mais plus loin la BAD selon le même rapport dira que malgré ces bonnes performances, la croissance « reste insuffisante », « pour faire face aux défis structurels que constituent les déficits courants et budgétaires persistants et la vulnérabilité de la dette », mais aussi pour créer suffisamment d’emplois. « La population africaine en âge de travailler devrait passer de 705 millions de personnes en 2018 à près d’un milliard d’ici à 2030. Au rythme actuel de la croissance de la main-d’œuvre, l’Afrique doit créer chaque année environ 12 millions de nouveaux emplois pour contenir l’augmentation du chômage ».
Alors qui de ces présidents zélateurs de la démocratie ont respecté ces critères ?

Ainsi comme l’a décrit la banque africaine de développement, la croissance économique dont se vante président Ouattara et son homologue guinéen Condé ne suffit pas pour réduire la pauvreté, les inégalités sociales.

La croissance ne peut surtout pas se substituer au développement économique qui lui, prend en compte de manière quantitative la transformation des structures économiques, sociales, culturelles et démographiques qui doivent accompagner une croissance durable.
Mieux la croissance économique dont ils sont si fiers tarde à impacter réellement le niveau de vie des populations ivoiriennes et guinéennes et comme d’ailleurs aiment le dire les ivoiriens « la croissance ne se mange pas » n’est ce pas.

Et ils oublient surtout que le fait d’avoir travailler pour des institutions de Bretton-Woods ne fait pas d’une personne un bon économiste puisque ces deux institutions après plus de 60 ans de politique économique d’aide au développement basée sur l’austérité avec leur programme d’ajustement structurel n’ont pu aidé aucun pays en Afrique à être économiquement indépendant. D’ailleurs la plupart des pays africains qui ont pu obtenir une certaine indépendance économique (Ghana, Éthiopie…) et ailleurs (la Malaisie), ont rompu avec ces deux institutions.

Alors défenseurs des tripatouilleurs constitutionnel en Côte d’Ivoire et en Guinée, il faut retenir qu’une croissance économique ne peut pas avoir toutes les vertus et lorsqu’elle n’est pas en mesure de faire évoluer les structures familiales vers de nouveaux modes de vie, donner un accès plus étendu à la scolarité, permettre à la population de devenir plus urbaine afin de faire augmenter le pouvoir d’achat, permettre l’ouverture des entreprises nationales à l’international, elle n’est juste que chimèrique et l’œuvre de présidents gangsters.

L’Afrique a besoin d’une croissance inclusive qui ne se mesure pas à l’aune du rythme du PIB porté essentiellement par la hausse des cours des matières premières, comme c’est le cas en Guinée.

Et le cap des actions prioritaires de tout gouvernement patriotique à l’image de ceux du Ghana ou du Rwanda viseront l’amélioration des conditions de vie des populations avec référence à des « politiques sociales », des « programmes de redistribution de richesse » ou de « croissance inclusive et partagée ».
Et « pour réduire la pauvreté et l’inégalité, l’Afrique a besoin d’économies inclusives et une qualité de croissance avec une répartition équitable ».

Donc jeunesse défenseuse des zélateurs des acquis démocratiques en Afrique, subalternes d’une nouvelle tyrannie notamment en Guinée et en Côte retenez ceci: Tant que vos champions ne comprennent pas que la croissance ne se mangent pas, la persistance des inégalités qui s’accompagne de tensions sociales, puis politique comme c’est le cas au Mali seront toujours à l’ordre du jour sur le continent et ainsi ils sortiront
comme Blaise Comparé, Ibrahima Bakary Keita par la petite porte.
Et cela quelqu’en soit la durée de leurs manipulations constitutionnelles, quelqu’en soit le degré de cruauté, de l’oppression de leurs régimes….
#Aissatou Chérif Balde la politique autrement

Bon week-end sous la protection divine

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