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Coup-d’Etat au Mali : les négociations entre la junte et la CEDEAO se sont terminées sans accord

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Les pourparlers au Mali visant à résoudre la situation politique au lendemain du coup d’Etat de la semaine dernière se sont terminés sans accord.

Les dirigeants de l’Afrique de l’Ouest ont déclaré que le président déchu, Ibrahim Boubacar Keïta, devrait être réintégré.

Mais les envoyés de la CEDEAO n’ont pas réussi à convaincre les dirigeants militaires du Mali sur la voie à suivre.

Le président Ibrahim Boubacar Keïta a dû faire face à d’énormes protestations dans les rues avant son renversement et beaucoup au Mali ont salué sa destitution.

Le porte-parole de la junte, le colonel Ismaël Wagué, aurait déclaré, selon l’agence de presse Reuters, qu’après la fin des pourparlers, la décision finale concernant un éventuel gouvernement de transition serait prise par les Maliens.

Mais l’idée que M. Keïta puisse revenir au pouvoir a peut-être été sabotée par l’homme lui-même, rapporte l’agence de presse, AFP.

Elle cite des déclarations distinctes des deux parties disant que le président, qui est en détention depuis le coup d’Etat de mardi dernier, ne souhaitait plus revenir au pouvoir.

L’équipe de médiation – dirigée par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan – va faire un rapport aux chefs d’Etat de la CEDEAO sur les progrès réalisés, a déclaré le colonel Wagué.

Les pourparlers ont commencé par une brève séance samedi et se sont poursuivis dimanche et lundi.

A la fin de la session de dimanche, M. Jonathan a déclaré: “Nous avons conclu un certain nombre d’accords mais nous ne sommes pas parvenus à un accord sur toutes les questions”.

La semaine dernière, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale, Bamako, pour célébrer le coup d’État, qui a suscité une condamnation internationale.

M. Keïta a remporté un second mandat lors des élections de 2018, mais depuis juin, il a dû faire face à de grandes manifestations à cause de la corruption, de la mauvaise gestion de l’économie et des élections législatives contestées.

La colère des troupes s’est également manifestée à propos de la solde et du conflit avec les djihadistes dans le nord du pays, qui a vu des dizaines de soldats tués au cours de l’année écoulée.

BBC