Dans la course au vaccin contre le COVID-19, la Chine compte 3 pionniers. L’un d’eux est Sinovac, une société de biotechnologie basée à Beijing. Elle a affirmé que son vaccin s’était avéré efficace contre plusieurs souches du coronavirus. Le journaliste de CGTN Wu Guoxiu a interviewé le président du conseil d’administration et PDG de Sinovac, Yin Weidong, qui a promis un large accès au vaccin une fois qu’il sera disponible.
Yin Weidong : En fait, ce que nous valorisons le plus ou priorisons, ce sont deux éléments. Le premier est une grande population devant être protégée. L’autre prend en compte les régions ayant un taux d’infection élevé. Il ne faut pas se dire que le taux d’infection en Chine n’est pas élevé. La Chine est en fait gravement infectée. Nous connaissons l’épidémie à Wuhan, on sait donc comment la Chine a été touchée par le virus. C’est juste que nous avons contrôlé l’épidémie. En fait, nos 1,4 milliard d’habitants ne bénéficient d’aucune immunité. Nous sommes loin de la pure immunité collective, et la population qui doit être vaccinée est vaste. »
Selon Yin Weidong, président du conseil d’administration et PDG de Sinovac Biotech Ltd., à l’heure actuelle, le monde entier souhaite créer des vaccins contre le nouveau coronavirus. En fait, celui-ci possède un noyau. Il nous faut absolument trouver un vaccin qui puisse s’attaquer au nouveau coronavirus, que nous appelons vaccin de neutralisation du nouveau coronavirus. Tous les vaccins sont conçus pour produire des anticorps neutralisants, mais à présent, les scientifiques ont découvert que des anticorps neutralisants ne peuvent être produits que lorsque la protéine S est neutralisée. Par conséquent, la protéine S est cruciale pour faire des vaccins et pour décider du type et du nombre de vaccins.
Parmi les types de vaccins, l’un d’entre eux consiste à insérer une séquence génétique de la protéine S dans un adénovirus, afin que l’adénovirus puisse produire la protéine S pendant le processus de reproduction. Les protéines stimulent l’organisme à produire des anticorps, ce qui est le principe du vaccin contre l’adénovirus. Il existe également un vaccin appelé « vaccin à ARNm », on en extrait le ARNm qu’on inocule dans le corps humain. Le ARNm est intégré dans les lymphocytes B humains. Ensuite, cet ARNm stimule la protéine S, donc le corps humain produit des anticorps neutralisants contre la protéine S. Ce sont tous des anticorps complets contre la protéine S. Nous transformerons donc le virus tout entier en vaccin. Mais avec la vaccination, le virus entraîne une réponse pathologique. On détruit donc une grande quantité d’acide nucléique, le virus ne peut donc plus survivre et ne peut plus infecter les cellules.
Dans la course au vaccin contre le COVID-19, la Chine compte 3 pionniers. L’un d’eux est Sinovac, une société de biotechnologie basée à Beijing. Elle a affirmé que son vaccin s’était avéré efficace contre plusieurs souches du coronavirus. Le journaliste de CGTN Wu Guoxiu a interviewé le président du conseil d’administration et PDG de Sinovac, Yin Weidong, qui a promis un large accès au vaccin une fois qu’il sera disponible.
« Après que plus d’un millier de personnes ont été vaccinées, celles-ci n’ont présenté que des symptômes de légère fatigue et d’autres inconforts, par ailleurs ce ratio ne dépasse pas 5 %. Après avoir été vaccinés, tous les bénévoles ont développé des anticorps après deux injections, la quasi-totalité d’entre eux ont développé des anticorps. Bien sûr, les statistiques sont supérieures à 90 %, environ 97 ou 98 %. Après la vaccination, aucune réaction indésirable, ce qu’on appelle réaction anormale, n’a été constatée, mais tous les bénévoles ont développé des anticorps et ce sont des anticorps complets. On peut donc dire que les études cliniques de phase I et II ont bénéficié de résultats très optimistes. Le programme de vaccination actuel est 0-14, c’est-à-dire qu’après la première injection, une seconde sera administrée et elle le sera 14 ou 28 jours plus tard. Oui, c’est comme ça, il s’agit de deux procédures. À ce stade, les anticorps se développent en un mois. Il n’est pas demandé de cesser de porter le masque après la vaccination. En fait, il faut toujours se protéger normalement. Actuellement, nous pensons que la durée de protection du vaccin peut être d’au moins deux ans, mais cela doit être confirmé par des données de recherche. L’effet du vaccin ne sera pas affecté par de petites mutations. Le même vaccin peut traiter différentes souches épidémiques. Il s’agit en fait d’une petite mutation d’acide nucléique, qui est la mutation de l’ARN du virus, mais cela ne signifie pas que le virus a changé. La mutation du virus lui-même n’est pas un élément inquiétant », a déclaré Yin Weidong.