Les forces de l’ordre sont intervenues au moment où les représentants de la Coordination, les sages des quatre régions guinéennes, lisaient leur déclaration commune, contre une troisième candidature d’Alpha Condé. Les délégations se retranchent dans le domicile du doyen Sékouna Soumah, l’hôte de la réunion, assiégé par les forces de l’ordre.
Des grenades de gaz lacrymogènes ont été tirées et au moins 12 personnes ont été blessées, selon les témoins cités par RFI. Le blocage va durer plus de 24 heures. Plusieurs opposants sont, en effet, restés bloqués sur place jusqu’au mercredi après-midi.
Selon le ministre guinéen de la Sécurité, « l’attroupement a eu lieu sur la route nationale ». Il a ajouté que les opposants n’avaient pas d’autorisation. Les jeunes n’ont enlevé les barricades qu’ils avaient érigées autour de la maison de Sékouna Soumah que 24 heures plus tard.
Le Porte-parole de la Coordination, El Hadj Sadio Diallo, s’est lui, étonné que, « ceux qui sont d’accord avec le pouvoir ont le droit à la parole », mais pas l’opposition.
Le RPG, le parti au pouvoir, a annoncé, lundi dernier, à la télévision nationale guinéenne, la candidature du Président Alpha Condé à l’élection Présidentielle du 18 octobre prochain.
Opposant historique, Alpha Condé, (82 ans), a été élu en 2010 et réélu en 2015. La Constitution guinéenne limite le nombre de mandats présidentiels à deux. Mais selon les partisans du chef de l’Etat, le référendum du 22 mars dernier, boycotté par l’opposition, a remis les compteurs à zéro et permet au Président guinéen de se présenter.
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