Depuis l’apparition de la pandémie de covid-19 en Guinée, les autorités ont pris un certain nombre de mesures parmi lesquelles figure la réduction du nombre de passagers dans les véhicules de transport en commun. Cette mesure a provoqué l’augmentation du prix du transport. C’est dans le but de changer cette donne qu’un collectif voit le jour sur la toile. Il s’inscrit dans une campagne numérique sur les réseaux sociaux avec le Hastag 1500 c’est bon. Une manière pour les initiateurs d’attirer l’attention du gouvernement sur les tarifs des transports.
Thierno Hamidou Sow, membre dudit collectif, dit constater le non-respect de la distanciation sociale imposée par les autorités alors que la population continue de payer doublement le prix d’un tronçon : « Si on remarque dans les mosquées, écoles, marchés et dans la rue, il n’y a plus de distanciation sociale. D’ailleurs, ça n’a même pas été le cas. Le collectif ‘’1500gnf c’est bon” a été créé au moins qu’on revienne au transport initial c’est-à-dire, 1500 gnf par tronçon. La population souffrait avant le covid-19, cette pandémie a mis presque toutes les activités à l’arrêt. Et si le covid-19 commence à partir et que le transport reste maintenu à 3000gnf, ça va rendre encore la population très pauvre », estime-t-il.
Ce point de vue soutenu par Silaty Komara, professeur de physique dans une école de la place. Il se plaint également du coût élevé du transport : « Un enseignant qui quitte Tombolia pour Matoto, s’il a l’habitude de payer 3000gnf, ça doit être le double. Ce qui fait que ça devient très compliqué […] Les chauffeurs ne respectent même plus la distanciation sociale. Il y’a des taxi-maîtres qui prennent trois passagers derrière au lieu de deux. Alors, s’il faut continuer avec cette méthode-là, c’est la population qui va continuer à souffrir. Le mieux, c’est de revenir au prix normal des transports c’est-à-dire, les 1500gnf », a-t-il suggéré.
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