« La dangerosité est due à la combustion de la cigarette. Si les personnes continuent de fumer c’est qu’elles sont devenues dépendantes à la nicotine », explique le Dr William Lowenstein, Président de SOS addictions, interniste et addictologue.
Trouver des substituts avant l’arrêt complet
« L’idéal serait d’arrêter de fumer mais seule une très faible proportion des fumeurs, estimée autour de 5 %, y parvient », constate-t-il.
Pour un premier sevrage tabagique ou une réduction de la consommation, les nicotiniques de substitution (patchs, gommes, pastilles, inhalateurs) peuvent être préconisés. Selon la HAS, la nicotine de substitution est indiquée pour le traitement de la dépendance tabagique par soulagement des symptômes de sevrage de la nicotine, notamment l’envie irrépressible, ce qui facilite l’arrêt du tabagisme ou sa réduction temporaire chez les fumeurs motivés pour cesser de fumer. Mais l’objectif final demeure l’arrêt complet du tabac.
Un autre moyen de se sevrer est la cigarette électronique, un dispositif produisant une vapeur d’eau ressemblant visuellement à la fumée produite par la combustion du tabac.
Pour le Dr Lowenstein, « c’est le meilleur moyen d’arrêter de fumer ».
Certes, les connaissances progressent rapidement sur ce produit. « S’il existe encore des incertitudes concernant ses effets sur la santé, les effets irritants et/ou toxiques des composants de l’e-cigarette sont nettement moins élevés que ceux du tabac », selon l’Institut national du Cancer (InCa).
Une autre alternative ?
Le tabac à chauffer que les autorités de santé américaines (Food and Drug Administration) considèrent comme « un produit du tabac à risque modifié » puisqu’elles viennent d’autoriser la commercialisation aux Etats-Unis d’IQOS et des recharges de tabac de Philip Morris International (PMI). Son PDG André Calantzopoulos estime que « 70 % des fumeurs qui ont utilisé le tabac à chauffer ont abandonné la cigarette ». Cependant, des études devront encore confirmer la réduction du risque pour la santé de ces produits comparés à la cigarette.
Un accompagnement indispensable
Enfin, un traitement médicamenteux représente une solution efficace en cas d’échec. Car la dépendance au tabac reste avant tout une maladie. D’où la nécessité de se faire aider par un addictologue ou un service spécialisé de tabacologie, dans lequel le patient sera suivi en consultations régulières, avec le soutien éventuel d’un psychologue et d’un nutritionniste. D’autant que cette prise en charge thérapeutique peut être assurée par une infirmière, un kinésithérapeute ou un dentiste, prescripteurs de traitements du tabagisme. Dans le sevrage, mieux vaut être accompagné que seul : la quasi-totalité (97%) des fumeurs échouent sans aide, selon une récente enquête d’IFOP et de Pfizer, engagé dans le sevrage tabagique.
Il n’est jamais trop tard pour arrêter. Le sevrage tabagique présente toujours un bénéfice quel que soit l’âge : à 30 ans, il améliore l’espérance de vie de 10 ans et à 60 ans de 3 ans. Aussi, il réduit les risques de cardiopathie, d’accident vasculaire cérébral (AVC), de cancer du poumon…. Et cerise sur le gâteau, il permet de préserver la qualité de sa peau et son teint de pêche.
Sources :
https://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Reduire-les-risques-de-cancer/Tabac/La-cigarette-electronique