Lors de son arrestation arbitraire, lorsque le jeune leader activiste était sur un taxi moto en train de mobiliser ses troupes dans tous les recoins de Conakry, un groupe de policiers armés vint pour son arrestation.
Sans aucun motif valable, car Oumar Foninke n’était pas avec une foule pour être accusé d’attroupement illégal, il prit le temps de dire quelques mots aux policiers qui l’avaient déjà encerclé.
« Mes frères Policiers, vous qui vous acharnez contre les activistes qui défendent l’intérêt collectif, pensez-vous que notre combat là c’est pour nous seulement? Pensez-vous qu’on sort manifester pour le simple plaisir de manifester? Je vais vous dire que notre combat est surtout pour vous, vous les corps habillés qui vivez dans une totale précarité. Notre combat, c’est pour que vous ayez une bonne condition de vie, pour que vous soyez bien payés à la fin du mois afin que vous arrêtiez de quémander dans les quartiers et sur les routes vos petits frères, pour que vos chefs, les généraux inconscients, arrêtent de voler votre argent. Notre combat, c’est pour que vos enfants puissent aller dans des bonnes écoles et faire des bonnes études.
Savez-vous vous cela chers policiers ? Hein!”
Ainsi, un des policiers, pistolet en main, repondit: “Pour dire vrai, je ne savais pas tous ça, mais Foniké Menguè, il faut savoir qu’on nous oblige à faire ces choses, si non nous-mêmes, nous savons que votre combat c’est pour toute la Guinée. Mais si on refuse d’exécuter, on va aussi perdre le petit salaire qu’on gagne. »
Foninke Menguè leur dit alors, “arrêtez moi, je vais vous suivre sans résistance. C’est pas vous le problème, mais c’est plutôt Alpha Condé et sa soif démesurée de pouvoir qui créent toutes ces confusions, mais tout finira bientôt.”
