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Mali : la Cedeao lève les sanctions après la nomination du gouvernement de transition, ce mardi 06 octobre

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L’organisation ouest africaine a décidé de la levée des sanctions qui pesaient sur le Mali au lendemain de la nomination d’un gouvernement de transition. Celui-ci est composé de militaires, qui y tiennent plusieurs postes-clés, de membres de groupes armés, de technocrates et de quelques personnalités issues du M5.

Évoquant des « avancées notables vers la normalisation constitutionnelle et pour soutenir ce processus », les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont décidé de la levée des sanctions qui pesaient encore sur le Mali.

Annoncée dans une déclaration datée du 5 octobre, signée de la main du président ghanéen Nana Akufo Ado, président en exercice de la Cedeao, cette décision a été rendue publique ce mardi, quelques heures après l’annonce de la nomination d’un gouvernement de transition, qui était l’une des conditions requises par la Cedeao en préalable à la levée des sanctions.

Plus d’une semaine après la nomination du diplomate Moctar Ouane comme Premier ministre de la transition, la composition de son gouvernement a e effet été rendue publique le lundi 5 octobre dans la soirée par le secrétaire général de la présidence, Sékou Traoré.

Les 25 membres de cet exécutif aux allures de gouvernement d’union nationale seront chargés de conduire la transition dans les dix-huit prochains mois.

Trois membres de la junte
La junte s’y taille une place de choix. Plusieurs portefeuilles régaliens ont été en effet confiés à des militaires : quatre officiers, dont trois sont membres du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui a renversé Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août, ont été nommés à des postes-clés.

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Le colonel Sadio Camara, ancien directeur du Prytanée militaire de Kati et deuxième vice-président du CNSP, devient ministre de la Défense et des anciens Combattants.

Le colonel Modibo Koné, ancien commandant à Koro (Centre) et troisième vice-président de la junte, est pour sa part nommé à la Sécurité et à la Protection civile.

Autre ministère stratégique, qui échoit à l’un des officiers ayant conduit le coup d’État : celui de la Réconciliation nationale, dont les rênes sont confiées au colonel-major Ismaël Wagué, chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air et porte-parole du CNSP (il en fut la figure la plus médiatique dans les jours qui ont suivi le putsch).

Quatrième militaire à faire son entrée au gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga dirigera le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation – un portefeuille capital puisque, en attendant une éventuelle réforme du système électoral, c’est lui qui aura la charge de l’organisation des scrutins.
Jeuneafrique