Présidentielle américaine : une longue attente se profile avec Trump et Biden au coude-à-coude
WASHINGTON, 4 novembre (Xinhua) — Avec des centaines de milliers de bulletins pas encore dépouillés dans plusieurs Etats clés, la question de savoir qui sera le prochain président américain était toujours en suspens mercredi matin.
En date de mercredi 7h30 heure de la côte Est (12h30 GMT), le président sortant Donald Trump, candidat du Parti républicain, était crédité de 213 grands électeurs contre 227 pour son rival démocrate, l’ancien vice-président Joe Biden, selon les médias américains. Aucun d’eux n’atteignait donc encore le seuil nécessaire de 270 pour être élu.
Après la fermeture de tous les bureaux de vote, le dépouillement s’est poursuivi toute la nuit. Tôt mercredi, les résultats dans plusieurs Etats étaient jugés trop serrés pour être attribués à un candidat ou un autre. C’est le cas de la Pennsylvanie, du Michigan, de la Géorgie, de la Caroline du Nord et du Wisconsin considérés comme clés pour la victoire finale.
Tant M. Trump que M. Biden ont affiché leur confiance en la victoire lors de la soirée.
« Nous avons remporté cette élection », a assuré le président depuis la Maison Blanche, disant que sa campagne avait produit des résultats « phénoménaux » et qu’il l’emportait « partout ». Ce à quoi M. Biden avait répliqué : « Ce n’est pas à moi ou à Donald Trump de déclarer le vainqueur de cette élection. C’est au peuple américain ».
Un peu plus tôt, M. Biden avait lancé depuis son domicile de Wilmington (Delaware) : « Nous pensons que nous sommes en bonne voie de remporter cette élection », appelant ses partisans à « garder la foi ».
Un nombre record d’électeurs a voté par correspondance avant le scrutin en raison de l’épidémie de nouveau coronavirus. C’est la raison pour laquelle des Etats octroient davantage de temps pour dépouiller ces votes envoyés par courrier après la fermeture des bureaux de vote.
Cette lenteur à annoncer les résultats suscite chez certains la crainte que des violences puissent éclater entre les deux camps et qu’une bataille juridique soit déclarée si les résultats sont serrés.
« On est LARGEMENT en tête, mais ils essaient de VOLER l’élection. On les laissera jamais faire. Les bulletins ne peuvent pas être exprimés après la fermeture des bureaux de vote! », a tweeté M. Trump, menaçant par ailleurs de saisir la Cour suprême pour faire arrêter le dépouillement.
Outre la présidence du pays, la totalité des 435 sièges de la Chambre des représentants et 35 des 100 sièges du Sénat sont aussi en lice. Par ailleurs, les électeurs doivent choisir leur gouverneur dans 11 Etats et deux territoires et renouveler leur Congrès local dans 43 Etats.
