Plusieurs scientifiques français estiment que l’hypothèse d’un virus échappé d’un laboratoire ne peut pas être totalement balayée quand on pose la question de l’origine du Covid-19. Au micro d’Europe 1, l’un d’eux revient sur les risques liés à la manipulation de souches virales.
Depuis le début de la pandémie déclenché par le Covid-19, de nombreuses questions demeurent sur l’origine de ce nouveau coronavirus. Après la thèse d’une transmission à l’homme par le pangolin, celle du virus échappé d’un laboratoire avait été évoquée. Cinq scientifiques français estiment néanmoins dans un article publié par la revue médecine/science que cette dernière thèse reste probable, sans pour autant verser dans le complotisme.
Il ne s’agirait pas de création d’armes biologiques, mais d’une potentielle erreur de laboratoire. Une erreur qui aurait pu intervenir lors d’une expérience sur la mutation de virus, explique à Europe 1 Jacques Van Helden, professeur de bio-informatique à l’université d’Aix-Marseille, et l’un des signataires de cet article. « C’est une expérience qui vise à augmenter la virulence ou la pathogénicité d’une souche afin de comprendre ces mécanismes et, éventuellement, de prévenir les mutations qui peuvent survenir en milieu naturel », détaille-t-il. « Mais on génère ainsi des souches qui peuvent elles-mêmes devenir endémiques, si elles venaient à s’échapper. »
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