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Détournement présumé d’une Ministre : Cette sortie ‘’empressée’’ du gouvernement du Président Alpha Condé suscite des interrogations !

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Un membre du gouvernement est accusé par un site internet de la place de détournement de plus de 200 milliards de francs guinéens. Moins de 24 heures de la publication de l’article par ce média en ligne, qui fait parti des premiers sites guinéens, le gouvernement a ‘’blanchit’’ son élément. D’abord lors du conseil des ministres tenu ce jeudi 26 novembre 2020 mais aussi à travers un communiqué rendu public ce jeudi dans la soirée.

Dans le compte rendu du conseil des ministres présidé par le président de la République, Pr Alpha Condé on peut lire par exemple : « Le Conseil a déploré la diffusion par certains médias d’informations diffamatoires sur un membre du Gouvernement autour d’un détournement qui porterait sur des montants faramineux sans en apporter la moindre preuve. Le Conseil encourage la HAC à veiller à l’application des règles d’éthique et de déontologie ainsi qu’au respect des dispositions pertinentes de la Loi sur la liberté de la Presse ».

S’agissant du communiqué signé du premier ministre chef du gouvernement, l’on peut lire : « Une information à sensation qui proviendrait de diverses sources, notamment d’une prétendue commission ad hoc domiciliée au cabinet de Monsieur le Président de la République et chargée de faire la lumière sur les détournements des deniers publics et malversations financières. Il n’existe aucune commission de ce genre à la Présidence de la République. Le Gouvernement dément formellement un scandale financier impliquant un ministre en fonction. Les allégations, sans fondement, ni preuves avérées de détournements de deniers publics par des fonctionnaires et agents de l’Etat, sont de nature à ternir l’image, la réputation, la crédibilité et la légitimité de l’institution présidentielle et du Gouvernement. De telles conjectures jettent le doute dans l’opinion et causent un énorme préjudice aux institutions nationales et personnalités publiques ».

Selon des observateurs, le gouvernement guinéen a vite réagi face à cette accusation présumée. Et qu’il devrait prendre acte et saisir le Procureur Général de la République d’ouvrir une enquête sur cette affaire.

Cette sortie empressée du gouvernement du Président Pr Alpha Condé, ne donne-t-elle pas une occasion à ses membres, mais aussi à ceux d’institutions républicaines et autres acteurs d’établissements publics au détournement des deniers publics sans être inquiétés ? Tout porte à le croire.

En tout cas, pour son premier mandat de la 4ème République, Pr Alpha Condé a promis de ‘’gouverner autrement’’. Cela en luttant contre la corruption, le détournement des deniers publics et procéder au partage de la prospérité.

Récemment, le président Alpha Condé a réitéré sa détermination à gouverner autrement durant les six prochaines années.

Déjà un décret a été signé à cet effet, relatif à la déclaration de patrimoine, un exercice sur lequel le chef de l’Etat a insisté à l’occasion de l’inauguration de la Banque nationale d’investissement de Guinée (BNIG), que les ministres doivent se soumettre. « Nous avons fait une nouvelle loi, pas seulement la déclaration des biens des ministres. Mais nous savons qu’il y a des ministres qui créent des sociétés pour leurs femmes. Et quand ces femmes participent à des appels d’offres, elles sont favorisées », a-t-il révélé.

C’est pourquoi ajoute le Président : « nous avons dit Déclaration des biens du ministre, de sa femme et de ses enfants. Donc, il n’est plus possible pour un ministre de se cacher derrière sa femme pour créer une entreprise et qu’elle soit favorisée par copinage entre les ministres. Cela doit être clair pour tout le monde ».

Seront soumises à cet exercice : « les personnes assujetties à l’obligation de déclaration du patrimoine doivent déclarer leurs biens meubles, biens immeubles, revenus d’emploi ayant généré l’obligation de déclaration et tout autre revenu perçus, titres fonciers, actifs monétaires, comptes bancaires, biens intangibles, cadeaux, dons et autres avantages reçus et offerts, passifs et leurs activités professionnelles et mandats exercés, rémunérés ou non au moment de la déclaration et au cours des cinq années précédant la date de la déclaration ».

Mais à cette allure, les annonces seront plus fortes que les sanctions de cadres qui seront épinglés dans des cas de détournements de fonds en cas d’enquêtes sérieuses. Aussi, de nombreuses enquêtes seront ouvertes sans connaitre leur fin.

Lavoixdupeuple