Home A LA UNE Postitution à Conakry: Problème socio-économique ou phénomène socio-culturel?

Postitution à Conakry: Problème socio-économique ou phénomène socio-culturel?

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Problème socio-économique ou phénomène public d’origine socio-culturelle, en tout cas, la prostitution est devenue le moyen de subsistance le plus sûr pour une catégorie de filles et même de femmes.
Même des femmes mariées en usent pour équilibrer leurs petites économies ou assouvir leur instinct bestial. Conakry by night, c’est la foire aux fesses, sanglées dans des vêtements de scène qui moulent leur corps et laissent entrevoir leur partie intime, des filles longent toutes les rues, tous les motels, tous les lieux malfamés, offrant leurs marchandises de toutes les qualités, des plus parfumées aux plus nauséabondes. La clientèle ne manque pas. Des hommes de tous âges sillonnent ces marchés. Un proverbe malien dit que «si les coups de hanches de la nuit résonnaient comme des coups de pilons, l’on comprendrait que la ville ne dort pas. » Certaines évoquent des raisons de famille, d’autres de mariages ratés, pour un troisièmes groupe, c’est plutôt une obsession pure. Mlle X nous a confié : « j’ai été donnée de force à un pauvre vieux sans ressources, j’ai fui pour me retrouver à Conakry. Il me faut vivre alors je me prostitue. » Une autre soutient : « une passe chez moi, c’est 125 mille, si je dois dormir chez le client, c’est 250mille » Les moins chères, les plus raisonnables demandent au Motel, de 40 à 50 mille frs, sans compter la chambre qui coûte de 20 à 25 mille. A Kankan, et en Moyenne Guinée ce sont des universitaires, sans soutien, qui s’en livrent, pour joindre le bout de mois. A Conakry, c’est un fléau, un phénomène public que l’on ne peut arrêter. Le bonheur est que ces filles exigent de leur client le port de préservatif plus ou moins garanti, aussi ces prostituées font des visites périodiques, pour surveiller leur état de santé. De mon point de vue, la pratique de la prostitution doit être réglementée. Que celles qui y souscrivent soient soumises à des lois régissant le métier.

Par BAH Boubacar Binany, Journaliste Blogueur