Oumar Sylla, alias Foninké Mangué, a été puni par le tribunal de Mafanco à Conakry pour « provocation directe à un attroupement non-armé ». Figure du Front national de défense de la Constitution, Oumar Sylla est détenu depuis le 29 septembre dernier.
Calme et digne, Oumar Sylla se tient à la barre. Derrière ses lunettes de soleil, il ne laisse rien transparaître. Il écoute le verdict : onze mois fermes, pour des faits requalifiés en « provocation directe à un attroupement non-armé ». Puis il laisse éclater sa colère : «Je continue la lutte contre le troisième mandat de M. Alpha Condé ! », clame-t-il dans le brouhaha, tandis que l’administration pénitentiaire le pousse dans le fourgon.
Incarcéré depuis le 29 septembre dernier et après deux semaines de grève de la faim pour réclamer la tenue de son procès, il lui reste donc sept mois de détention.
« Nous déposerons notre lettre d’appel dans les heures qui suivent et nous allons nous battre pour que cette décision soit purement et simplement infirmée par la cour d’appel », explique son avocat Me Alseny Aïssata.
La détention d’Oumar Sylla à un mois de l’élection présidentielle qui permit au président Alpha Condé d’obtenir un troisième mandat controversé a été suivie de près par les ONG de défense des droits de l’homme et les chancelleries occidentales.
Dans un communiqué, le FNDC dénonce une « sentence téléguidée contre le militant de l’alternance démocratique ».
In rfi