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Troisième mandat : Allô Alpha Condé, il y a une alternance au Niger !!!

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Le nom du nouveau président du Niger a été confirmé hier mardi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de ce pays de l’Afrique de l’Ouest. Il s’agit de l’ancien ministre de l’Intérieur, Mohamed Bozoum, candidat du président sortant Mahamadou Issoufou. Il a été élu avec 55, 75 pourcent des suffrages exprimés au second des élections présidentielles.

En effet, le président sortant du Niger a opté pour l’alternance dans son pays après deux mandats consécutifs à la tête de son pays, comme le prévoit la constitution. Ainsi, le président du Niger se démarque de certains chefs d’État de l’Afrique de l’Ouest, notamment Alpha Condé qui s’est accroché au pouvoir en briguant un troisième mandat en Guinée.

Mahamadou Issoufou, dès le début, a prévenu ses partisans qu’il ne se représentera pas à une nouvelle élection après ses deux mandats.

Cette mise au point a occasionné une brouille entre Alpha Condé et Mahamadou Issoufou, deux amis de longue date. Ces deux présidents de l’Internationale socialiste n’étaient plus sur la même longueur d’onde. Alpha Condé qui tenait coûte que coûte à torpiller la Constitution de son pays pour s’éterniser au pouvoir alors que l’autre qui souhaitait rendre le tablier après ses deux mandats.

« C’est la première fois depuis soixante ans qu’il y a un passage à témoin d’un président démocratiquement élu vers un autre démocratiquement élu. On est entrain, s’asseoir une tradition démocratique », s’est-il réjoui. En ajoutant : « On ne peut pas avoir des institutions fortes en tripotant la Constitution, en changeant la règle du jeu au cours du jeu. Je ne peux pas m’engager dans l’aventure d’un troisième mandat. Cela aurait affaibli les institutions que nous sommes en train de construire ».

Chose promise chose due. Mohamed Bozoum, ancien ministre de l’Intérieur, est désormais le président du Niger. Il succède ainsi à Mahamadou Issoufou.

Pendant ce temps en Guinée, Alpha Condé a, non seulement, tripatouillé la Constitution et a fait un passage en force en briguant un troisième malgré l’opposition farouche des Guinéens mobilisés au sein du FNDC. La suite, on la connaît. Plusieurs opposants ont été tués par les forces de défense et de sécurité pendant les manifestations politiques. Et plusieurs d’entre eux sont illégalement détenus dans les prisons guinéennes dont des leaders du principal parti de l’opposition l’UFDG et du FNDC.

Pour quelqu’un qui se revendique d’opposant historique, Alpha Condé aura déçu plus d’uns. Parmi eux, il y a le président français Emmanuel Macron qui a même refusé d’adresser une lettre de félicitations au président guinéen Alpha Condé après son passage en force. “Le président Condé a une carrière d’opposant qui aurait justifié qu’il organise de lui-même une bonne alternance. Et d’évidence, il a organisé un référendum et un changement de la Constitution uniquement pour pouvoir garder le pouvoir. C’est pour ça que je ne lui ai pas encore adressé de lettre de félicitations”, avait déploré Emmanuel Macron.

Après cette élection présidentielle qui a fait élire un nouveau président, le Niger vient d’infliger une belle leçon de démocratie aux présidents Alpha Condé et Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire pour s’être accrochés au pouvoir.

Sarifou Barry pour Radio Ylla, téléphone +337 53 93 03 93