
« Voici un fait que j’ai vécu et qui m’amène à tirer une leçon de plus.
En pleine crise préélectorale en Guinée (2020), une mission d’observateurs électoraux de l’Union Africaine (UA) arrive à Conakry et exprime une demande de rencontre avec le FNDC. Une réponse favorable amène le comité de pilotage à les rencontrer dans un complexe hôtelier de la place. Faisant partie de cette délégation aux côtés d’Abdourahmane Sanoh et Maître Mohamed Traore , nous avions écouté un sermon démocratique et des promesses fermes (sic) de la part du chef de la mission, en l’occurrence l’ancien premier ministre de la République Démocratique du Congo (RDC), M. Augustin Matata-Ponyo. La suite des élections et les rapports d’observation sont connus.
À ma grande surprise, j’apprends récemment que le même Monsieur fait désormais des « affaires » en Guinée sous l’autorité directe d’Alpha Condé. Alors aurait-il profité de sa mission en Guinée pour négocier son « business » ? Aurait-il eu son « contrat » contre le fameux rapport électoral de l’UA ? Que ce qui s’est réellement passé entre-temps ? La RDC est-elle notre nouveau modèle de bonne gouvernance pour qu’on y sollicite de « l’expertise » ?
Je ne saurais rien affirmer avec exactitude, mais je suis davantage en droit de m’interroger sur l’intégrité des missions d’observation électorale en Afrique et sur la moralité de nos gouvernants.
Ah l’Afrique et ses dictateurs ! », Aliou Bah, MoDeL.