En Guinée, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) opère sa mue : un an après le référendum du 22 mars 2020 qui a abouti à une modification de la Constitution contestée, il continue de dénoncer « un coup de force » et reste opposé à un troisième mandat du président Alpha Condé. En parallèle, ce mouvement, qui rassemble partis d’opposition et société civile, tente d’élargir son engagement à des revendications plus sociales.
Après des mois de discussions, le FNDC opère une mue : sa coordination nationale, composée de neuf membres, est désormais pilotée exclusivement par des militants de la société civile. Les partis politiques quittent cette instance : ils ont le statut « d’observateurs et n’ont plus de poids sur les décisions prises par le FNDC », explique un responsable du mouvement.
« Prise de distance indispensable »
« C’est une prise de distance indispensable », analyse un observateur. « Le FNDC se débarrasse ainsi de la classe politique en raison de ses incohérences notoires », poursuit cette source. Une allusion à certains leaders de l’opposition qui se sont ouvertement rapproché de la mouvance présidentielle ces derniers jours, renonçant de fait aux débats sur le troisième mandat du président que le FNDC continue de rejeter en bloc.
Revendications sociales
Désormais, le FNDC compte déployer son énergie sur des revendications sociales pour toucher plus de Guinéens : ce mouvement s’intéresse notamment à la flambée des prix des denrées, au chômage et à la corruption.
Rfi