À la surprise générale, au moins une cinquantaine de personnes arrêtées injustement pendant la crise post-électorale ont bénéficié vendredi d’un non-lieu. C’est ce qui est rapporté dans un communiqué du gouvernement qui se dit satisfait de « constater que l’instruction de certaines affaires a été menée jusqu’à son terme. »
La justice guinéenne se réveille enfin de son sommeil profond. Après plusieurs mois de détention arbitraire, plusieurs opposants ont bénéficié d’un non-lieu.
En tout, 9 détenus sur 17 personnes inculpées ont bénéficié d’un non-lieu dans l’affaire dite de l’attaque du train minéralier qui aurait, selon le gouvernement, occasionné la mort de quatre agents des services de défense et de sécurité. 8 des personnes inculpées sont renvoyées devant le tribunal pour être jugées.
S’agissant du dossier concernant Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo et autres, parmi les 80 personnes inculpées, 31 ont bénéficié d’un non-lieu et remis aussitôt en liberté. Tandis que 49 accusés sont renvoyés devant le tribunal en vue d’un jugement.
Il faut rappeler qu’au moins 400 prisonniers politiques croupissent en prison sans être jugés. Certains y ont même trouvé la mort. Et plusieurs d’entre eux sont malades.
Msbguineeinfo