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Mali commémore les 30 ans de la mort de l’écrivain Amadou Hampâté Bâ

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Portrait de l’écrivain malien Amadou Hampâté Bâ (1901-1991) pris à Paris, le 12 avril 1975, lors de la remise du prix littéraire d’Afrique Noire, pour son livre «l’Etrange destin de Wangrin». Il a été ambassadeur du Mali en Côte d’Ivoire de 1962 à 1966.
Portrait de l’écrivain malien Amadou Hampâté Bâ (1901-1991) pris à Paris, le 12 avril 1975, lors de la remise du prix littéraire d’Afrique Noire, pour son livre «l’Etrange destin de Wangrin». Il a été ambassadeur du Mali en Côte d’Ivoire de 1962 à 1966.

Le Mali se souvient et rend hommage à Amadou Hampâté Bâ décédé le 15 mai 1991. Une journée de commémoration marquée par une conférence sur la vie et l’œuvre du célèbre écrivain et ethnologue malien.

Ils sont près d’une centaine assis sous une paillote des jardins du Palais de la Culture de Bamako. Face à eux, un portrait d’Amadou Hampâté Bâ et une large banderole surplombé d’un chapeau traditionnel peul. Tous sont venus suivre une conférence sur les défis de la diversité culturelle.

Mais très vite le colloque passe au second plan, les témoignages prennent le pas. En premier lieu ceux de la famille de l’auteur d’Amkoullel, l’enfant peul. « Vu que je porte le nom qui lui est attribué, chaque fois que je dis mon prénom, on fait toujours référence à Hampâté Bâ avec ses citations, son multiculturalisme », explique Hampâté Amadoun, l’un de ses petits fils. Ce qui l’oblige à « beaucoup de rigueur, beaucoup de constance, et puis aussi à être un modèle », reconnaît-il.

► À lire et écouter : Côte d’Ivoire: la fondation Hampâté Bâ commémore les 30 ans de la mort du «fils du siècle»

Les principes et la pensée d’Amadou Hampâté sont disséqués pendant près de trois heures. Les anecdotes et les éloges fusent. L’assemblée est quasi exclusivement constituée d’intellectuels Lanfia Sinaba milite pour une plus grande vulgarisation de la philosophie de l’auteur sur qui il a écrit un livre.

« Quelque part, il faudrait une réelle volonté politique qui puisse accompagner. La preuve, c’est que l’homme en tant que tel, le nom, il est connu, mais ses œuvres méritent d’être davantage connues, et pour ce faire, il faudrait qu’il y ait une véritable politique de promotion et de vulgarisation de ses œuvres. »

Aujourd’hui et malgré le caractère national, très peu de Bamakois sont au courant des hommages et de la commémoration rendue au célèbre écrivain.

S’il y a une chose à faire aujourd’hui, c’est de faire en sorte qu’Hampâté Bâ soit une sorte de locomotive sur laquelle on investit, parce que c’est un géant comme on en fabrique peu en un siècle. Et ce géant mérite qu’une conjonction d’initiatives soient montées de façon à ce qu’elles portent l’ensemble du livre et de l’écrit et que l’école soit la bénéficiaire de tout ça.

Rfi