Le Sommet sur le financement des économies africaines préconise un soutien financier de 100 milliards de dollars à l’Afrique (SYNTHESE)
PARIS, 18 mai (Xinhua) — Les participants au Sommet sur le financement des économies africaines ont plaidé mardi à Paris en faveur d’un financement d’au moins 100 milliards de dollars afin de relancer l’économie du continent, fortement impactée par l’épidémie de COVID-19.
« C’est une volonté et un engagement pris aujourd’hui pour aller vers 100 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS) affectés à l’Afrique », a déclaré mardi soir, lors d’une conférence de presse, le président français Emmanuel Macron, initiateur dudit Sommet.
Cette mobilisation financière passera selon les participants, une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que des dirigeants d’organisations internationales, par une réaffectation des réserves du FMI, également appelés DTS.
La France ainsi que plusieurs autres pays présents au Sommet, sont prêts à « ré-allouer des droits de tirage spéciaux », afin d’atteindre cet objectif, a indiqué M. Macron.
Selon le président français, l’épidémie de COVID-19 a un impact massif sur l’économie du continent africain, et les estimations sont autour de 300 milliards de dollars de besoin de financement entre aujourd’hui’ et 2025.
« Notre travail dans les prochaines semaines va être de convaincre les autres de faire le même effort que la France, à commencer par les Etats-Unis d’Amérique » pour atteindre cette somme, a-t-il expliqué.
Le Sommet a jugé insuffisants les droits de tirage spéciaux de 650 milliards de dollars annoncés par la communauté internationale, qui ne représentent que 33 milliards de dollars pour l’Afrique dont 24 pour l’Afrique subsaharienne.
Sur le plan sanitaire, des initiatives ont été prises, notamment la production à long terme de vaccins en Afrique pour les africains. « Ce que nous avons décidé c’est d’aider l’Afrique par des transferts de technologie et de lever toutes les contraintes en termes de propriété intellectuelle qui bloque la production de vaccins en Afrique », a-t-il annoncé.
Le président de la République démocratique du Congo et président de l’Union africaine, Félix Tshisekedi, a insisté lors de cette conférence de presse commune, sur la nécessité de produire le vaccin anti-COVID-19 en Afrique.
Le président Sénégalais Macky Sall a pour sa part salué un « changement de paradigme ». « Aujourd’hui nous sommes dans une co-construction de ce qu’il faut pour nous. C’est cela la nouveauté et c’est pourquoi il y a de l’espoir », a-t-il déclaré. Fin