
En 1997, une étude avait évalué le nombre d’oiseaux sur Terre (ou plutôt dans les airs !) entre 200 et 400 milliards. Aujourd’hui, une nouvelle étude revoit ce chiffre drastiquement à la baisse : Corey Callaghan et ses collègues de l’université de Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, estiment que la Terre abrite 50 milliards d’oiseaux sauvages, soit six oiseaux pour un humain. L’écart ne provient pas d’une chute brutale de la population (encore que le déclin des oiseaux soit une réalité), mais d’une différence de méthodologie. « En raison de données hétérogènes, il existe peu de méthodes qui s’étendent à toutes les espèces à travers le monde », témoigne Corey Callaghan. Les études se limitent souvent à une ou deux espèces, sur un territoire donné.
Pour parvenir à un résultat global, les chercheurs ont combiné les observations d’amateurs collectées sur le site eBird pour évaluer le nombre d’espèces, puis les ont croisées avec des estimations scientifiques disponibles pour 724 espèces d’oiseaux. Ils ont ensuite construit un algorithme pour extrapoler les populations aux 9.700 espèces recensées (la précédente estimation était basée sur la densité d’oiseaux à petite échelle où toutes les espèces étaient considérées comme égales).
Le kiwi, la famille d’oiseaux la plus rare au monde
Le chiffre de 50 milliards d’oiseaux ne reflète pourtant qu’une toute petite partie de la réalité. Car seules quatre espèces dépassent le milliard d’individus ; le moineau domestique (Passer domesticus : 1,6 milliard), l’étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris : 1,3 milliard), le goéland à bec cerclé (Larus delawarensis : 1,2 milliard) et l’hirondelle rustique (Hirundo rustica : 1,1 milliard). À l’inverse, 1.180 espèces d’oiseaux, soit 12 % du total, comptabilisent chacune moins de 5.000 spécimens ; une espèce comptant moins de 2.500 individus étant considérée comme en voie de…