Dialogue politique, les faits portés contre eux, que disent Ousmane Gaoul, Chérif Bah et Cellou Baldé depuis la prison !
Ousmane Gaoul Diallo, Ibrahima Chérif Bah et Cellou Baldé donnent de leurs nouvelles depuis la Maison centrale de Conakry où ils sont incarcérés depuis plusieurs mois. Ils ont fait une publication ce mercredi dans laquelle ils abordent plusieurs sujets dont entre autres le dialogue politique.
Revenant sur les accusations portées contre eux, les détenus politiques rejettent les faits et affirment ne jamais recourir à la violence pour accéder au pouvoir.
« Nous avons toujours mené notre combat avec le strict objectif de servir la démocratie, le respect de l’État de droit et la recherche du bonheur de nos concitoyens », martèlent-ils.
Et d’ajouter : » Il est important de rappeler que nous avons exclu, dès les premières heures de notre engagement politique, la conquête du pouvoir par la violence en choisissant, la voie des urnes qui demeure encore notre unique option. Ce choix démocratique est motivé par le fait que chacun d’entre nous considère que la violence ne peut être la solution et lorsqu’elle survient, nous l’avons toujours condamnée sans aucune ambiguïté. D’autant plus que c’est parmi nos amis du parti que le plus lourd tribut a été payé du fait des violences politiques et sociales ces dernières décennies en affectant directement de nombreuses familles et la cohésion sociale »
Pourtant, précisent-ils, « on nous accuse d’atteintes aux institutions, de pillages et même de participation à des mouvements insurrectionnels, etc. Quel fut notre stupeur à s’entendre dire être mêlés à de tels actes. Persuadés de notre innocence, nous nous sommes tous rendus volontairement devant les instances judiciaires espérant qu’elle agira avec impartialité et objectivité. De fait, nous n’avons opposé ni résistance, ni violence aux forces de défense et de sécurité, qui sont venus interpelés l’un de nous à son domicile. »
Ils appellent cependant de leurs vœux la tenue d’un procès et à l’impartialité de la justice. « S’il est établi que le procès d’hommes politiques permet de juger un État sur le plan de la démocratie et du respect des libertés fondamentales, nous souhaiterions que ce défi soit relevé par l’institution judiciaire. Que peu d’entre nous puissent croire et miser sur le succès de cette volonté n’enlève aucunement notre foi en la justice. Il revient aux autorités de notre pays et, si nécessaire, avec l’appui des pays amis, d’en être le garant ; de veiller à l’équité et l’impartialité de l’institution judiciaire ; mais aussi à la neutralité de l’Exécutif « , ont-ils souhaité.
Pour conclure, ils appellent à la responsabilité des magistrats « de mesurer l’importance et la portée des actes qu’ils sont appelés à engager dans le cadre de « l’affaire » nous concernant. »
Pour nous, disent-ils, « il est fondamental d’œuvrer dans ce sens afin d’amorcer le processus d’apaisement par le dialogue et la concertation dans le souci de renforcer l’unité nationale et la cohésion sociale. Nous espérons pouvoir apporter notre contribution en continuant de jouer encore notre rôle sur la scène politique au service de notre pays. Nous sommes persuadés que cela est possible si chacun veillait au respect des règles d’impartialité de nos institutions et des représentants qui exercent au nom du peuple. »