Sixièmerécipiendaire de ce prix qui célèbre l’excellence du leadership africain, Issoufou inscrit son nom sur la liste où figure un certain Nelson Mandela, le tout premier chef d’Etat à se voir attribuer cette distinction honorifique. Ce qui aura surtout marqué le Comité d’attribution Prix, c’est le leadership dont a fait preuve l’ancien président nigérien face à des multiples épreuves. En effet, bien qu’il ait eu à gérer l’un des pays les plus pauvres du monde, Issoufou a favorisé la croissance économique du Niger, prouvé son engagement pour la stabilité régionale et la constitution de son pays et a défendu la démocratie africaine.
« Face aux problèmes politiques et économiques les plus graves, notamment l’extrémisme violent et la désertification croissante, le président Mahamadou Issoufou a conduit son peuple sur la voie du progrès. Aujourd’hui, le nombre de Nigériens vivant en dessous du seuil de pauvreté est tombé à 40 %, contre 48 % il y a dix ans. Alors que des défis demeurent, Issoufou a tenu ses promesses envers le peuple nigérien et a ouvert la voie à un avenir meilleur. Après mûre réflexion, le Comité considère le Président Issoufou comme un digne lauréat du Prix Ibrahim », avait déclaré Festus Mogae, président du comité du prix et ancien président du Botswana.
« Je me réjouis que le Comité du Prix ait nommé le Président Mahamadou Issoufou lauréat du Prix Ibrahim. C’est un leader exceptionnel qui a travaillé sans relâche pour le peuple nigérien, relevant certains des défis les plus difficiles de la région avec détermination et courage. Je suis fier de voir Issoufou reconnu comme un exemple de leadership exceptionnel et j’espère que son héritage inspirera des générations de dirigeants africains », avait déclaré de son côté Mo Ibrahim, l’initiateur de ce prix. .
Arrivé au pouvoir par les urnes en 2011, après de nombreuses années de régime militaire au Niger, réélu pour un second mandat de 5 ans en 2016, il a refusé de tripatouiller la constitution nigérienne pour démissionner tout bonnement à la fin de son dernier mandat constitutionnel. Pendant ce temps, ses homologues guinéen (Alpha Condé) et ivoirien (Alassane Dramane Ouattara) prenaient le sens interdits pour se maintenir au pouvoir contre vents et marrées.
Avec son nouveau prix, Mahamadou Issoufou rejoint la présidente Ellen Johnson Sirleaf du Libéria (2017), le président Hifikepunye Pohamba de la Namibie (2014), le président Pedro Pires du Cabo Verde (2011), le président Festus Mogae du Botswana (2008) et le président Joaquim Chissano du Mozambique (2007) en tant que lauréat du prix Ibrahim.
Le prix Ibrahim, rappelons-le est une récompense de 5 millions de dollars américains versée sur dix ans. Il garantit que le continent africain continue de bénéficier de l’expérience et de la sagesse de dirigeants exceptionnels une fois qu’ils ont quitté leurs fonctions nationales, en leur permettant de poursuivre leur travail inestimable dans d’autres rôles civiques sur le continent.
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