L’activiste de la société civile et responsable chargé de la mobilisation du FNDC, jugé en première instance par le tribunal de Mafanco dans la banlieue de Conakry, et condamné à 11 mois de prison ferme le 28 janvier dernier, Oumar Sylla alias « Foniké Menguet » a comparu ce jeudi 3 juin devant la cour d’appel de Conakry.
Aux nombreuses questions du procureur Mohamed Kaba dont entre autre « reconnaissez-vous avoir tenu des propos tels que : « Alpha Condé est un dictateur », ou « on va faire l’assaut » ? », le prévenu a préféré garder le silence. Il n’a répondu à aucune question.
Et le procureur d’ajouter « la Guinée est un pays où la liberté d’expression est garantie mais, poursuit-il, si chacun pouvait abuser de cette liberté d’expression et tenir des propos de ce genre, la République n’existerait pas ».
Ce à quoi, le prévenu a dit : « Je ne réponds pas, allons aux débats ».
Dans son réquisitoire, Mohamed Kaba a demandé au tribunal de retenir dans les liens de la prévention le leader des jeunes pour une période de 2 ans de prison ferme et au paiement d’une amende de 20 millions de francs guinéens environ 1 800 euros d’amende.
Dans sa plaidoirie, l’un des avocats de la défense a déclaré que son client est victime d’un règlement de comptes à cause de son opposition au tripatouillage de la Constitution et à un troisième mandat d’Alpha Condé.
« Je pense que les avocats que nous sommes sont satisfaits du déroulement du débat par ce que nous avons pu quand même démontrer que les faits qui sont reprochés à Oumar Sylla alias Foniké Menguet ne tiennent pas par ce que les moyens d’appel que le procureur a développés ne sont pas consistants ».
Au sortir du tribunal, les avocats de la défense reviennent sur leurs plaidoiries
Le jugement a été mis en délibéré pour le 10 juin, c’est-à-dire jeudi prochain.