Le journalisme guinéen est en phase de devenir source de haine, de misogynie, d’arnaque et de manipulation.
Le journalisme, ce beau métier créé pour informer la population du monde de manière objective et sérieuse tout en respectant la déontologie et l’éthique du métier de journaliste, est en passe de devenir dans beaucoup de pays africains comme un instrument dangereux d’arnaque, de manipulation, de diversion, de sexisme, de misogynie et de démagogie.
Et ces insuffisances sont avec les nouvelles technologies médiatiques de plus en plus visibles.
Son rôle est pourtant si simple, celui notamment de collecter, vérifier, sélectionner, synthétiser et commenter des faits pour les présenter au public.
Mais beaucoup de journalistes et médias ne jouent pas ce rôle de nos jours.
Pour ce faire, Il suffit de jeter un coup d’œil sur les informations des médias occidentaux sur l’Afrique, sur les africains et sa diaspora pour se rendre compte, combien de fois ces informations sont pleines de préjugés à caractère raciste, le tout fondé sur une idéologie impérialiste formatée de toute pièce, dans le seul but de continuer à assujettir l’africain, pour avoir accès aux énormes ressources minières et énergétique du continent africain.
En Allemagne par exemple certains médias essaient de relativiser les crimes à connotation raciste et cherchent même à dämoniser les victimes du racisme, comme ce fut récemment le cas de l’ancien joueur de l’équipe nationale du football allemand Dennis Aogo victime de propos racistes de la part de l’ancien joueur allemand de l’équipe nationale allemande Jens Lehmann.
Mais si les médias occidentaux ont leurs insuffisances, ceux de l’Afrique et notamment la Guinée en ont aussi beaucoup.
En effet la fin du monolithisme politique en Afrique et plus particulièrement en Guinée n’a pas permis l’avènement d’un journalisme authentique, c’est-à-dire « ni animé par les intérêts personnels, ni vendu à ceux des autres, ni stratège sournois, ni benêt ni manipulé ».
Et en Guinée, ces insuffisances sont en train de prendre une tournure très inquiétante, puisque certains misogynes aux idées rétrogrades peuvent se cacher derrière le métier de journaliste pour humilier, calomnier et invectiver les femmes.
La politique du ventre, le clanisme, l’amateurisme semblent avoir pris le dessus en Guinée et rendant ce beau métier ainsi déshonorable.
Et c’est pourquoi l’on constate malheureusement que la plupart des journalistes guinéens ne sont que des pseudo-journalistes qui utilisent ce métier pour tromper, mentir, aux publics..
Ils ont de profondes lacunes comme le manque de professionnalisme, le non respect de l’éthique du métier… Le tout couronné par le bidonnage, forfaiture et imposture.
Ces journaleux exercent un journalisme dépourvu de toute norme classique d’objectivité. Ils sont même en mesure d’inventer des mensonges pour salir et invectiver leur cible.
Les plus subtiles parmi eux invectivent ou jouent à ce jeu que pour obtenir une place dans le palais du roi.
Ce sont des habiles imposteurs; car une fois cette place obtenue, ils se transforment en de petits valets du roi. Ils l’encencent sans vergogne et sont prêts à mentir, tenter même de défendre des crimes et abus des membres de leur clan ou de leur roi.
Ces stratèges sournois ne traitent d’ailleurs les sujets d’actualité que lorsqu’ils ont reçu un pot de vin ou en tout cas lorsqu’ils peuvent s’en servir pour faire du chantage, invectiver, humilier les personnes cibles.
Ainsi ils se servent de ce beau métier qui est considéré comme le quatrième pouvoir dans les grandes démocraties pour s’enrichir, calomnier et refusent donc de l’utiliser à bon escient.
Car se servir du journalisme pour faire du chantage, humilier, escroquer, vilipender, invectiver des personnes ou pour devenir la caisse de résonance d’une tyrannie dans le seul but de s’enrichir, c’est être complice du retard de son pays et de la souffrance de son peuple.
Vouloir se servir de ce métier pour propager un journalisme en parfaite adéquation avec la misogynie ou le sexisme, c’est être atteint d’une déficience intellectuelle et morale.
Un tel comportement dans un pays comme la Guinée évoluant entre doctrines autoritaristes et antidémocratiques, n’honore pas le métier de journaliste, cela rend non seulement l’émergence d’un journalisme authentique très difficile mais empêche surtout de mettre fin aux difficultés structurelles que connaît le journalisme guinéen depuis l’avènement de l’ère multipartite.
La misogynie et autres formes de propos haineux n’ont pas leur place en journalisme.
Que Dieu sauve la Guinée de ses démons et protège le peuple de Guinée.
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Aissatou Chérif Balde la politique autrement.