Cette anomalie historique, héritée de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), décrédibilise l’UA dans son acte constitutif stipulant qu’elle doit rassembler des Etats indépendants et souverains. Or, la RASD n’est qu’un Etat fantoche puisque, juridiquement, un Etat se doit se doit de réunir trois éléments constitutifs à savoir, un territoire, une population et un pouvoir à exercer.
Cette soi-disant RASD ne possède aucun de ces éléments de même qu’elle n’a aucune autorité à faire valoir. C’est dire, que cette adhésion a violé la charte de l’OUA au même titre qu’elle a bafoué le droit international.
Raison pour laquelle, le Maroc avait pris la sage décision de quitter l’OUA parce qu’il n’était pas possible de cohabiter dans un bloc continental avec une entité qui n’est pas un Etat et qui, en plus, revendique une partie du territoire marocain.
Aujourd’hui, le temps est venu pour corriger cette anomalie historique en reconnaissant qu’effectivement l’OUA a commis une grave erreur historique et juridique envers le Royaume du Maroc alors qu’il il a toujours eu un lien de souveraineté avec le Sahara comme attesté par la Cour Internationale de Justice qui a confirmé les liens historiques du Royaume du Maroc avec le Sahara dont les populations prêtaient allégeance aux Sultans du Maroc.
Aussi, il est devenu urgent de trouver une solution dans laquelle l’UA puisse aider l’Organisation des Nations-Unies (ONU) qui est saisie du dossier à trouver un règlement durable et définitif à ce dossier montée de toutes pièces par le voisin oriental du Maroc.
Cette contribution de l’UA à cette question passerait inéluctablement par l’expulsion de l’entité fabriquée qu’est la RASD, surtout que le Royaume du Maroc a présenté une proposition de large autonomie que l’ONU qualifie de sérieuse, crédible et réaliste.
Cette question a été l’objet d’un séminaire sous-régional organisé, le 16 juin 2021 à Dakar, par l’Institut Panafricain de Stratégies, sur le thème « Penser la Question du Sahara et promouvoir des solutions innovantes » au cours duquel une pléiade d’experts, de personnalités politiques, d’Universitaires et d’éminents membres de la société civile du Sénégal, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali et la Mauritanie.ont appelé à rectifier l’aberration juridique et l’anomalie historique qu’est l’admission de la pseudo RASD au sein de l’OUA puis son maintien dans l’UA, en engageant sa suspension effective, dans les plus brefs délais, des rangs de l’organisation continentale.
Ces séminaristes ont également souligné la nécessité de mettre fin au différend régional autour du Sahara marocain qui constitue, selon eux, un obstacle à l’intégration socio-économique du continent et un blocage à la pacification de l’espace sahélo-saharien.
Les participants au séminaire de Dakar ont, par ailleurs, salué « l’enracinement africain du Maroc qui n’est plus à démontrer, ainsi que sa croissance économique fulgurante qui devrait être dupliquée plutôt que redoutée ».
A l’issue des débats les participants ont unanimement souhaité, en guise de recommandations, que, par-delà les politiques des États et les relations entre les Nations, l’intelligentsia et les sociétés civiles africaines puissent faire entendre haut et fort leur exigence de la Paix, de la Sécurité, de la Concorde et de l’Unité du continent.
Il est par conséquent urgent de mettre fin au silence des Intellectuels qui, en très grand nombre, prônent la nécessité de corriger l’anomalie historique et l’aberration juridique qu’est l’admission illégale et illégitime puis le maintien illégal et illégitime au sein de l’organisation continentale de la soi-disant RASD, entité ne pouvant se prévaloir d’aucun des attributs d’un Etat indépendant et souverain.
Pour les séminaristes, remédier à l’anomalie que constitue la présence de la pseudo RASD au sein de l’UA, et engager sa suspension effective, dans les plus brefs délais, permettront de mettre fin à la volonté, consciente ou non, d’encourager l’hyper-balkanisation du continent et de prémunir l’instance panafricaine de toute tentative d’instrumentalisation politique ou idéologique.
Ils ont considéré la résolution du différend régional autour du Sahara comme une première étape nécessaire à la construction économique de l’Afrique du Nord, partenaire stratégique pour la CEDEAO et garant de la fluidité des échanges entre l’Afrique et l’Europe.
Rappelant l’urgence de renforcer les capacités d’action sécuritaire de l’UA, particulièrement dans la région du Sahel, qui reste en proie aux dangers du Jihado-terrorisme, les participants ont prôné l’opérationnalisation des composantes principales de l’Architecture de Paix et de Sécurité en Afrique (APSA) et l’émergence rapide de forces de défense et de sécurité sur une base panafricaine régionale ou inter-régionale.
Les séminaristes de Dakar qui ont étudié et discuté en profondeur le Plan d’Autonomie élaboré par le Maroc, ont enfin appelé à un soutien par l’UA et ses Etats membres de cette solution déjà saluée par les Nations-Unies comme étant sincère, crédible et réaliste, dont la valeur ajoutée incontestable est son esprit de compromis qui reste une valeur africaine fondamentale.
Le Nouveau Modèle de Développement des Provinces du Sud a ensuite été passé en revue, avec une attention particulière à ses divers projets transformationnels ayant trait à de multiples secteurs comme les énergies renouvelables, les infrastructures, la logistique, l’enseignement supérieur etc. Ces projets positionnent la région comme trait d’union entre l’Afrique de l’Ouest et l’Europe et comme source de création de valeur économique et sociale pour les populations locales ainsi que pour le continent.
A noter que cette rencontre a permis de saluer et de commémorer l’œuvre historique du « Groupe de Casablanca » et à appeler à l’organisation, en 2021, d’une rencontre de haut niveau pour célébrer son 60ème Anniversaire, qui sera l’occasion de lancer un appel solennel pour la réalisation effective des idéaux panafricanistes de ce Groupe et de son illustre Hôte, Sa Majesté le Roi Mohammed V.
Cet appel permettra aussi de demander à l’Afrique de corriger l’aberration juridique et l’anomalie historique que constitue l’admission de la pseudo RASD au sein de l’OUA puis son maintien dans l’UA.
Une absurdité créée de toute pièce par l’Algérie boumedieniste, et qui rêve encore aujourd’hui, de s’ouvrir un débouché extrêmement avantageux sur l’Océan l’Atlantique par petit vassal interposé dans l’unique but d’évacuer son minerai de fer de Gara Djebilet, d’exploiter les richesses minières, dont le phosphate et de s’approprier les richesses halieutiques des côtes du Sahara marocain, mais aussi de son potentiel pétrolier et gazier.
Farid Mnebhi depuis Maroc pour focusguinee