Au Sénégal, un simple manifestant pourrait-il tomber sous le coup de condamnation pour terrorisme ? C’est l’inquiétude de l’opposition et d’une partie de la société civile, qui s’insurgent contre l’adoption de ce projet de loi par les députés. Le texte a été adopté à 70 voix pour contre 11 contre, sans surprise, l’Assemblée nationale étant largement dominée par la coalition présidentielle. Présenté en commission des lois mardi 22 juin par le ministre de la Justice Malick Sall, le texte a été voté en procédure d’urgence, ce vendredi 25 juin.
Les députés ont adopté la réactualisation de la loi sur le terrorisme et son financement après de longues heures de débat dans un climat de tension, au sein d’une Assemblée nationale sécurisée par un important dispositif policier. Des débordements ont été signalés au cours de la journée dans la capitale, notamment au niveau de l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar et du quartier des Parcelles assainies.
Jeuneafrique