Réforme de la police nationale : et si on en parlait ?
Dans le compte-rendu du Conseil des ministres de cette semaine, il est mentionné que le président Alpha Condé a instruit son ministre de la Sécurité et de la Protection Civile Albert Damantang Camara d’engager une réforme profonde des forces de police.
« Le président de la République, son Excellence, Professeur Alpha Condé, a instruit le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile d’engager dans les meilleurs délais une réforme profonde des forces de police. Il a rappelé avec force que tout comportement qui s’éloignerait des missions régaliennes de la police à savoir assurer la protection des populations guinéennes et maintenir l’ordre dans la cité, doit être sanctionné avec énergie », lit-on dans le compte-rendu.
Alpha Condé a aussi demandé au ministre Damantang de « veiller scrupuleusement à ce que les barrages de sécurité ne fassent l’objet d’aucune transaction monétaire de quelque nature que ce soit ».
Une police assassine ?
Les forces de l’ordre ou de « désordre » sont au centre de toutes les critiques. Elles sont accusées par plusieurs organisations internationales de défense des droits de l’homme d’exactions et de répression lors des manifestations politiques. Plusieurs opposants (près de 300 jeunes gens) ont été tués par balles au cours des dix dernières années de pouvoir d’Alpha Condé.
« Depuis l’élection présidentielle du 18 octobre en Guinée, les forces de l’ordre ont fait un usage excessif de la force tuant par balles plus d’une dizaine de personnes et arrêtant des centaines d’autres lors de manifestations ou d’opérations de police dans des quartiers perçus comme favorables à l’opposition, un homme de plus de 60 ans est mort présumément des suites de torture », dénonçait Amnesty International.
On espère que cette réforme, demandée par Alpha Condé, sera la bonne et qu’elle ne sera pas qu’un effet d’annonce.
Msbguineeinfo