Depuis 1997, Guo Gangtang sillonnait le pays à moto pour rechercher son enfant enlevé à l’âge de 2 ans. Grâce à des tests ADN, il a fini par le retrouver. Son histoire, qui avait inspiré un film, fait écho au drame vécu par des centaines de milliers de Chinois.
Après le kidnapping de son fils de 2 ans, en 1997, Guo Gangtang, 27 ans, enfourche une vieille moto et part sillonner la Chine à la recherche du moindre indice pour le retrouver. Sa quête incessante fait de lui une légende vivante. En 2012, toujours sans nouvelles, il crée une association pour aider d’autres parents dans la même situation.
En 2015, un cinéaste s’empare de l’histoire. Guo devient le héros haut en couleur d’un crime presque banal dans un pays où les enlèvements de jeunes garçons comme les abandons de filles étaient légion il y a peu. La fin du film, Shi gu (« Perdu et isolé »), Lost and Love en anglais, restait ouverte.
500 000 kilomètres de parcours
Vingt-quatre ans après les faits, la réalité fait mieux que la fiction : la famille est enfin réunie. Dimanche 11 juillet, à Liaocheng, dans le Shandong, leur région d’origine, Guo Gangtang, son épouse, Zhang Wenge, et leur fils, Guo Xinzhen, se sont étreints sous l’œil des médias locaux qui n’ont pas manqué une miette des retrouvailles.
Derrière eux, des agents de police en uniforme bleu assistaient à la scène. Ce sont eux qui finalement ont retrouvé l’enfant grâce à des tests ADN. Les deux suspects arrêtés ont avoué avoir participé à l’enlèvement. L’affaire a suscité une vague d’émotion à travers tout le pays : les jours suivant, elle était la plus commentée sur Weibo, équivalent chinois de Twitter, avec des centaines de millions de partages et de vues.
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