Le lundi dernier, l’ancien président de la délégation spéciale de Kindia et cadre du principal parti de l’opposition l’UFDG a été ramené en prison alors qu’il bénéficiait d’une liberté conditionnelle.
Selon les raisons officielles, cet inconditionnel de Cellou Dalein Diallo aurait « violé les termes et conditions d’un tel régime (semi-liberté) en livrant à des appels à la désobéissance civile et à l’atteinte des institutions de la République ».
Mais ce que la Direction nationale de l’administration pénitentiaire et de réinsertion a omis de dire dans son communiqué justifiant cette nouvelle arrestation de l’ancien maire de Kindia, c’est qu’elle gardait une dent contre ce dernier pour l’avoir accordé une liberté conditionnelle en même temps que ces codétenus Ousmane Gaoul Diallo, Ibrahima Chérif Bah et Cellou Baldé, tous les trois signataires de la tribune dans laquelle ils appelaient à aller au dialogue et à l’apaisement.
Abdoulaye Bah était le seul a ne pas signé cette tribune mais si malgré tout il avait été libéré comme les autres. Ce qui avait étonné plus d’un, lorsqu’on sait que le pouvoir actuel ne libère que les prisonniers qui demandent « pardon » à Alpha Condé. La justice a juste réparé son erreur d’avoir accordé la liberté à Abdoulaye Bah.
Msb