Sur le continent africain, l’attitude de l’élite est si amnésique que recevoir l’ancien président français Sarkozy, ce troll faiseur de guerre en Afrique ne dérange pas.
Ceci paraît être une normalité sur le continent africain, surtout pour cette partie de l’Afrique dite francophone où les comportements de l’ élite africaine vont à l’encontre des attentes du peuple.
L’élite africaine verse dans la fabrication des divisions et des luttes ethnicistes, dans la patrimonialisation de l’Etat avec ses conséquences népotiques ,clientélistes, corruptives à grande échelle.
Sous d’autres cieux, les choses sont différentes, l’intérêt du peuple se trouvant au centre du combat politique, la politique se fait autrement.
Le combat politique se fait autour des idéologies, des idées.
Les choses sont en effet très claires, l’on est soit de gauche, extrême gauche, soit de droite, l’extrême droite, soit des écologistes et tant d’autres.
Mieux, les partis politiques ont un idéal, une cause pour lesquels ils se battent. Et c’est pourquoi il est très rare de voir des politiciens changer de parti politique ou de courant idéologique durant leur carrière politique.
On peut bien entendu avoir des différends dans ces partis ou encore des guerres de leadership, mais les conflits sont résolus comme dans une grande famille. On peut y trouver des
courants idéologiques différents c’est-à-dire les modérés, les conservateurs dans le parti, mais tout le monde y reste, malgré les difficultés rencontrées.
Mais en Afrique surtout dans les anciennes colonies françaises les chefs d’États sont par essence des vrais monarques à vie, la démocratie y est juste de façade ou se présente sous forme d’alibi pour rendre la pérennisation des autocrates sadiques au pouvoir possible.
Et dans ces pays, les élites se disent que pour réussir en politique, il faut carrément avoir la maîtrise du code de conduite politique pour les nuls et être de la mouvance.
Le mode de fonctionnement de ces États n’a rien de démocratique. Ils ressemblent plutôt à des monarchies ou encore à des États despotiques néo-patrimoniaux.
Mieux, leur compréhension de la politique ressemble à un jeu de théâtre qui se joue dans des bas-fonds marécageux où ne se bousculent que des crocodiles affamés prêt à tout pour pervertir le vrai sens de la démocratie, „ce pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple” devenu plutôt un “pouvoir d’un despote pour un despote et par un despote”.
Et tout apprenti politicien, notamment tout futur crocodile qui souhaite évoluer dans ces eaux troubles, ces marécages politiques africains doit avoir la maîtrise des données topographiques de ces bas-fonds pas comme les autres.
Une fois la maîtrise en poche, ils commencent à faire les louanges du Chef de l’État, à transformer ses mensonges, ses promesses fallacieuses en vérité, à légitimer ses dérives dictatoriales.
M Tibou Kamara, l’un des anciens détracteurs du président Alpha Condé, devenu aujourd’hui son homme à tout faire, écrivait ceci «La différence entre le professeur Alpha Condé et tous ceux qui s’agitent dans le paysage politique, c’est que, les autres font beaucoup de bruit qui ne fait pas de bien. Le président Alpha Condé fait du bien qui fait beaucoup de bruit ».
Tchoboti !
Ils vont même exhiber leurs talents de danse de „Doum-Doum-Ba, de Yankadi-Dance” et détournement de fonds publics pendant les différentes campagnes électorales.
Tel fut d’ailleurs le cas lors du tripatouillage constitutionnel de mars 2020 ou encore lors des élections présidentielles anticonstitutionnelles d’octobre 2020 en Guinée.
Car pendant ces campagnes chaque ministre, cadre guinéen montrait son talent en matière de chants et danses pour dire tout simplement « à lamané », « laissez le finir son travail » « À baragê Landé ».
En réalité, ils sont prêts à jouer le rôle d’un petit subordonné zélé pour faire plaisir à leurs mentor de président et arrivent à faire surtout usage du divisionnisme, de l’ethnicité comme M Damaro Camara pour atteindre leurs objectifs.
Donc fidèles à ce genre de règles de conduites et de comportements, ils font non seulement fi aux lois de la République, mais aussi et surtout à la constitution.
Sous le regard complaisant du „Fama” autoproclamé de „Gnakrignagna“ qu’ils adulent parfois sans modération à travers leurs écrits, ils osent instrumentaliser la constitution pour une mauvaise cause, celle de vouloir faire prévaloir des intérêts partisans et individuels et pour leur seul bénéfice.
À „Gnakrignagna” par exemple, la constitution précisait bien que la durée du mandat d’un Chef d’Etat élu est de 05 ans renouvelable une seule fois et qu’en aucun cas, un président élu ne peut passer plus de 10 ans au pouvoir.
Mais pour les adeptes du code de conduite politique pour les nuls de “Gnakriya„ il fallait faire passer le coup d’état constitutionnel, pour ainsi faire de l’alternance démocratique pacifique lettre morte et surtout pour que « Kapé et Kossan » deviennent gratuits.
Pour ces partisans de la politique du ventre, de l’asservissement de l’Afrique, du divisionnisme, les règles sont faites pour être violées et en toute connaissance de cause.
Ce genre de politiciens nuisibles à l’épanouissement du peuple de « gnakri” et de l’Afrique prennent les populations pour des moutons aux cerveaux lobotomisés, incapables de réfléchir par eux-mêmes.
Ils poussent le zèle si loin qu’ils comparent leur chef au Bon Dieu et demandent aux peuples de faire des prières et des sacrifices pour le chef suprême.
En effet, selon eux un Chef suprême est aussi un envoyé de Dieu, qui tient ses promesses.
Il faut éviter de s’opposer à son pouvoir, si l’on ne veut pas être tué comme l’opposant guinéen Roger Bamba, El Hadj Ibrahima Sow ou croupir en prison dans des conditions inhumaines comme Foniké Mengé Sylla et tant d’autres.
Et c’est ce qui explique le fait qu’en Guinée, tout Ministre, Député de la mouvance présidentielle, tout Directeur de Société d’État, tout Cadre de l’Administration Publique ne tient jamais de discours public sans prononcer au moins une fois le nom du Président de la République.
Aucun de ces ministres ne s’affirme, il ne dit pas “j’ai décidé”. Il vient rapporter juste ce que le Président a décidé, même si c’est sa propre initiative.
A l’occasion de chaque cérémonie de mise en service ou d’inauguration de chantier de route, pont, piste rurale, école, centres de santé bref des infrastructures d’utilité publique, etc, on est juste estomaqué face aux discours dignes d’une république communiste où „Kapé” et „Kossan” se font la concurrence.
Pire encore, les populations bénéficiaires des infrastructures sont souvent invitées à remercier le Fama de « Tortueland” pour le cadeau qu’il a bien voulu leur faire.
On dirait que les fonds ayant servi à réaliser ces infrastructures venaient des poches du monarque de
“Tortueland” ou de la République de Guinée et n’étaient pas des dettes qu’ils ont empruntées auprès des banques internationales, du pays du troll de Sarkozy faiseur de guerre en Afrique et donc à rembourser ou encore des revenus issus de l’exploitation sauvage des ressources minières.
À Tortueland par exemple, le Fama n’est pas élu pour travailler pour le bien de la population ou pour servir le peuple .
Pendant tout son règne, il s’active à mettre le peuple dans une position de servitude où celui-ci est appelé à remercier et flatter “le Père de la Nation” d’avoir fait son travail, d’avoir daigné faire un cadeau au peuple.
Quelle énormité !
Pas étonnant, nous sommes à Tortueland où les adeptes de „Kapé, Kossan, de Bonga et Aloko” se bousculent pour être le premier à être en hibernation continue.
C’est l’œuvre des Guignols de la République.
Ils vont jusqu’à demander à la population de « Tortueland » d’organiser des séances de prières, des cérémonies religieuses de remerciements du fait que le tout puissant président les a nommés à un poste ministériel ou le fait qu’il les a laissés à la mangeoire.
Et apparemment ça fonctionne, puisqu’il existe au sein du gouvernement de Fama Condé des ministres guinéens intouchables, inamovibles et cela malgré leurs médiocrités et multitudes de détournement de fonds publics.
L’autre secret de ces crocodiles politiques est le fait d’avoir compris que lorsque l’on veut réussir en politique et bien gagner sa vie, on doit toujours être dans la mouvance présidentielle.
Les faiseurs du code de conduite politique pour les nuls, tels que Papa Koly Kourouma, Bouréma Condé, Kassory Fofana, Kiridi Bangoura, Tibou Kamara eux ont bien compris ce jeu.
Dépourvus de courant idéologique, seul l’intérêt personnel immédiat compte (au nom des électeurs bien sûr).
Les seuls courants politiques connus à “Tortueland” sont :
– La mouvance présidentielle où se bousculent majoritairement que les adeptes de “Kapé”
– L’opposition où ne se bousculent majoritairement que des „djon Kossan”.
En réalité, l’opposition politique n’existe donc presque pas, il n’y a que des frustrés, des mécontents, ou encore d’anciens privilégiés de l’État exclus par le nouveau détenteur du pouvoir qui cherchent à revenir aux commandes.
Beaucoup parmi ces gens ont leurs veste à la main. Ils peuvent ainsi la retourner quand leurs intérêts sont en jeu.
M Bouréma Condé, cet ancien tortionnaire du président Conté en région des Dozos, devenu sous le régime du monarque Alpha Condé intouchable est un exemple illustratif de ce genre de politiciens.
On tourne la veste du côté du pouvoir pour aller à la mangeoire, puis on la retourne dès que l’on est plus en bon terme avec le parti au pouvoir.
C’est cela être opposant ou politicien à “Tortueland”.
Un fait devenu tradition puisque être dans l’opposition en Afrique rime avec pauvreté.
Les mandats présidentiels sont interminables, par conséquent la carrière d’opposant aussi.
Alpha Condé qui était pendant 40 ans opposant et qui une fois au pouvoir a fait recours à un coup d’état constitutionnel pour rester président à vie en sait quelque chose.
Et les crocodiles politiques ayant compris qu’être opposant signifie pauvreté, ils se sont fait le secret pour être de tous les marigots.
Ils ont beau avoir été très critiques et violents envers un candidat durant les campagnes présidentielles, si ce dernier remporte les élections et devient Président, alors les mêmes crocodiles qui étaient ses farouches adversaires trouvent immédiatement les mots pour chanter les louanges du nouvel élu.
Il n’y a pas de honte à aller à la mangeoire, n’est-ce pas M Aboubacar Sylla, M Tibou Kamara?
À Tortueland, celui qu’on a dépeint comme le Diable le matin est présenté comme un Ange immaculé du bon Dieu le soir du même jour.
Les intérêts pécuniaires et politiques déterminent l’angle sous lequel l’adversaire est présenté.
Pire dans le „Tortueland, les crocodiles affamés savent compter sur le peuple « tortue” très corrupteur et toujours en hibernation continue.
En Allemagne par exemple, les diplomates de Dr Kalil Kaba arnaquent sans gêne le peuple Tortue qui y vive.
Car là-bas pour obtenir un passeport ou une carte consulaire à l’ambassade de Tortueland de Berlin, il te faut obligatoirement violer les règles en soudoyant les diplomates de Dr Kalil Kaba à l’ambassade de gnakriya à Berlin pour qu’ils acceptent de te donner ce qui est de ton droit.
Dans cette partie de l’Afrique devenue“ Tortueland” le peuple préfère se réfugier derrière les idées courtes et populistes afin d’occulter la vraie origine des problèmes du pays.
Or, sous d’autres cieux, les politiciens, les cadres, les diplomates créent le cadre et les conditions nécessaires pour que le peuple s’épanouisse, travaille dans les meilleures conditions pour gagner sa vie et subvenir à ses besoins.
À Tortueland, c’est un tout autre procédé. Pour conquérir un nouvel électorat ou pour maintenir celui existant, ou être nommé à un poste stratégique l’élite de « gnakri gnagna » à plusieurs secrets dans son sac :
1- Distribuer des vivres et faire des dons aux populations dans les périodes de campagnes électorales…
2- Faire des distributions d’argent en espèces pour acheter des voix, la conscience lors des campagnes électorales
3- Organiser des tournois sportifs dotés d’un prix au nom du candidat.
4- Donner de l’argent en espèces aux populations en cas de sinistres tels que l’inondation et précisez aux populations que ce don vient de votre propre poche.
5- Être le petit d’un ministre ou d’un cadre, faire ses louanges sans arrêt, être l’enfant d’un ancien tortionnaire, d’un ancien ministre sans diplôme et compétences, être un diaspo au chômage avec des diplômes falsifiés adeptes de la mouvance « Kapé » et le point de chute tu l’auras.
6- Enfin pour se faire nommer Ministre : Envoyer une délégation de son village auprès du Fama grand bâtisseur pour lui rappeler que tout le village et commune le soutiennent et que la meilleure manière de les remercier est de nommer un des leurs dans le Gouvernement.
Révoltant pour celui qui est normal n’est ce pas?
La politique en Afrique notamment à Gnakriya semble être devenue la voie la plus facile pour s’enrichir rapidement.
Plusieurs jeunes diplômés des universités se battent pour être bien vus des ténors politiques, les réseaux sociaux et les sites en ligne, sont pleins des flatteries de tels jeunes.
Car il suffit d’une nomination dans un cabinet et la vie prend une autre tournure. Belles voitures, sorties en restaurants chics, belles maisons, costumes italiens, belles femmes, billets d’avion, comptes bancaires garnis, etc.
La progression est tellement fulgurante que tous les jeunes tortues se ruent vers la politique.
Que voulez-vous aux jeunes tortues?
Celui qui est moins diplômé que vous, qui trainait dans les rues matin et soir à la recherche de sa pitance commence à vous narguer au bout de quelques mois car il est devenu très proche d’un certain homme politique bien placé.
Ça donne envie kaaa ?
Peuple Tortue de gnakriya, avec ces quelques astuces, ton point de chute est assuré.
Doit-on en rire ou pleurer, sacré adeptes de la servitude volontaire?
Alors jeune tortue, ne suis surtout pas ce conseil.
Car le faire signifierait maintenir la grande majorité des enfants de Guinée dans la pauvreté absolue et assurer ainsi la descente en enfer continue de Tortueland.
Aissatou Cherif Balde