Avec notre correspondant à Conakry, Mouctar Bah
Ce sont des magistrats majoritairement requinqués qui sont sortis de cette rencontre avec les nouvelles autorités guinéennes et qui ont répondu à quelques questions des nombreux journalistes présents.
« Nous sortons d’ici très satisfaits et très confiants en nous même par ce qu’on nous a dit qu’on ne doit plus avoir peur de quoi que ce soit, il n’y a plus de chasse aux sorcières, il n’y aura plus de peur et une autorité exécutive ne va plus se mêler aux décisions rendues par les cours et tribunaux », a affirmé Alpha Saliou Barry, le directeur national des Affaires civiles et du sceaux au ministère de la Justice.
Dans un passé récent, il fallait être loin du pouvoir pour être inquiété par la justice guinéenne. « La justice a rendu plusieurs décisions qui ne sont pas exécutées, nous souhaitons que les décisions judiciaires rendues soient exécutées par ce que la force de la justice réside en l’application de ses décisions », a poursuivi le magistrat.
« Dans le passé récent l’exécutif jouait beaucoup de rôles dans l’exercice de la fonction du juge, s’immisçait dans les affaires judiciaires d’une façon continue », explique un autre magistrat de l’inspection générale.
« La justice de notre pays plusieurs fois décriée, doit dorénavant s’impliquer dans la consolidation de l’État de droit et la lutte surtout contre l’impunité », a de son côté déclaré le colonel Doumbouya face aux magistrats.
Rfi