Après la publication de la liste des 93 personnes qui ont soutenu manifestement et dans la répression le diabolique projet du troisième mandat du dictateur Alpha Condé, déchu le 5 septembre, le CNRD et son Président, le Colonel Mamadi Doumbouya sont alertés. Il est important qu’ils examinent cette liste noire, d’ailleurs incomplète, du FNDC ( Front National pour La Défense de la Constitution) pour que justice soit rendue aux victimes des barbaries provoquées par la grande soif du pouvoir et la préservation des intérêts malsains de certains hauts cadres de l’état et quelques hommes d’affaires tous pilleurs des ressources publiques.
Cet impératif judiciaire viserait aussi à éviter les camouflages et la confusion dont sont maîtres des spécialistes en retournement de veste.
Pour sa crédibilité, le CNRD devrait faire en sorte que ces personnages sulfureux connus de tous et bien d’autres non cités, qui se sont illustrées dans la mamaya et la propagande, ne continuent plus de narguer l’opinion nationale et internationale en se retrouvant encore dans des positions officielles importantes au sein du futur gouvernement du CNRD, dans des institutions transitoires tel que le CNT ou ailleurs dans les grandes directions générales ou nationales publiques et mixtes.
Le CNRD doit être ferme et rigoureuse, et tenir compte de l’assurance et la garantie données par Colonel Mamadi Doumbouya aux jeunes guinéens lors de sa rencontre avec la couche juvénile au palais du peuple. « Aucun recyclage ne sera possible », a soutenu le numéro 1 Guinéen Colonel Mamadi Doumbouya, lucide et intransigeant, face à un parterre de jeunes au palais du peuple.
A cet effet, ces anciens hauts dignitaires du régime défunt incriminés qui ont salit la Guinée et l’ont exposé nue, toute nue sur la scène mondiale, doivent être écartés, éloignés complètement de la gestion publique pour éviter de choquer l’opinion et frustré davantage les guinéens meurtris par 10 ans de gouvernance décriée et de reculade.
La plupart de ces cadres se sont abusivement servis de l’argent public pour des fins personnelles et pour financer des basses oeuvres comme le coûteux troisième mandat à l’origine de toutes les répressions et violences meurtrières qui ont endeuillé la Guinée ces dernières années.
Face à un si lourd bilan de plus d’une centaine de victimes et de détournements des fonds publics, ils devraient être rapidement traduits devant les tribunaux compétents afin d’être entendus et sur les crimes et faits qui leur sont reprochés.
La justice, comme promis par le Président Doumbouya, doit être la boussole qui guide le CNRD.
Des audits et des enquêtes devraient rapidement être engagés dans tous les services de recettes comme les Impôts, la Douane, l’ARPT, l’office des chargeurs, la société navale, le port autonome de Conakry, aux investissements publics-privés, la société turque Albayrack, etc., pour faire l’état des lieux.
Ces entreprises et services publics de l’État génèrent des centaines de milliards de francs de recettes mensuelles et leurs gestions ont été souvent émaillées de scandales rocambolesques jamais élucidés et encore moins punis.
Le FNDC, à travers sa sortie du vendredi, 24 septembre, à la maison de la presse, apporte ainsi une contribution de taille en publiant une liste non exhaustive de 93 personnes impliquées dans les meurtriers événements du pays.
Il a donc bien fait d’alerter le CNRD sur la catastrophe gouvernance du président Alpha Condé et sa « clique » qui ont ruiné la Guinée avant la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.
Attirer l’attention du CNRD sur les hommes et femmes qui doivent composer le futur gouvernement de la transition et du CNT.
Le CNRD doit veiller impérativement sur le choix des prétendants aux postes de ministres, secrétaires généraux, directeurs et chefs de cabinet, etc. Du plus haut aux plus petites fonctions administratives.
Pour des intérêts égoïstes et personnels, ces dignitaires ont sacrifié l’avenir des générations en Guinée.
Pour preuve, nombre d’entre eux, en moins de 10 ans de règne d’Alpha Condé, des cadres de l’état pourtant, se sont illustrés publiquement dans de gigantesques investissements personnels avec l’argent du contribuable Guinéen comme s’ils étaient des patrons de grandes industries sans être inquiétés ou craindre la moindre poursuite judiciaire.
Il est donc temps de mettre fin à ces crimes économiques et politiques, à l’injustice avérée pour que les guinéens dans leur écrasante majorité puissent enfin tirer profit des immenses richesses du sol et du sous-sol de leur pays.
Pour qu’enfin la Guinée soit sur le chemin d’un développement réel et d’une véritable démocratie.
Ibrahima Sory Diallo « D. Beck »