Cela fait quatre semaines que le colonel Mamadi Doumbouya a pris le pouvoir. Le 5 septembre dernier, lui et ses hommes des forces spéciales ont mis fin au règne du président – dictateur Alpha Condé.
Sa prise du pouvoir suscite beaucoup d’espoirs chez les Guinéens tout comme le coup d’État de 2008 du bouillant capitaine Moussa Dadis Camara, à la tête du CNDD. Mais nous connaissons la fin.
Le colonel Doumbouya semble être plus structuré. Après sa prise du pouvoir, pour ne pas frustrer une partie de l’armée, il refuse de dévoiler la liste des membres de son mouvement, le CNRD.
Son service de communication se contente de dire que c’est l’ensemble des forces de défense et sécurité (militaires, paramilitaires, police nationale, gendarmerie, etc.) qui composent le CNRD. Alors que dès les premières heures du CNDD, on connaissait déjà la liste des membres, le président, le vice-président et une vingtaine de membres.
Le colonel Doumbouya va pas à pas. Il a commencé par consulter toutes les forces vives de la nation avant de publier la charte de la transition. Il a aussi prêté serment sur cette charte devant la Cour Suprême. Chose que le capitaine Dadis Camara n’avait pas faite.
Et dans cette charte, il est bien mentionné noir sur blanc que le président de la transition et les membres du gouvernement et du Conseil national de la transition ne seront pas candidats aux prochaines élections.
Ce qui est clair et rassurant pour la classe politique et la communauté internationale. Contrairement au CNDD qui avait alimenté le flou sur une éventuelle candidature du capitaine Dadis Camara.
Tout porte à croire que l’actuel homme fort de la Guinée, le colonel Doumbouya a bien tiré les leçons du passé pour mettre son pays sur les rails, car les Guinéens aspirent au développement après 63 ans d’indépendance.
msbguineeinfo