Les météorologues du centre d’observation atmosphérique américain, dépendant de l’administration fédérale, le NOAA, ont modélisé la trajectoire de l’éjection de masse coronale appelée CME, et qui serait en direction de la Terre. En affinant les analyses, les chercheurs ont confirmé qu’elle arrivera probablement ce 11 octobre.
Ces tempêtes sont des « éjections de masse coronale », plus connues aussi sous le nom de « Halo CME ». Elles correspondent à des éruptions solaires qui se dirigent directement vers la Terre. Les scientifiques ont découvert qu’elles formaient un halo autour du soleil, signe d’une projection solaire importante.
Ce 11 octobre, le phénomène attendu trouve son origine avec l’identification d’une tache solaire dénommée AR2882 et qui a projeté une éjection de masse coronale vers la Terre quelques jours plus tôt, selon les relevés de la NOAA. Les coronographes ont en effet enregistré le nuage d’orage solaire venant presque directement vers notre planète. Cette tempête est attendue dans les heures qui viennent et le phénomène devrait durer 24 heures.
The NOAA SWPC expects the M1.6 CME to arrive after midday tomorrow, Monday 11 October.
A moderate G2 (Kp6) geomagnetic storm watch is in effect for tomorrow evening. CME effects should persist into Tuesday, 12 October and could be followed by the onset of a coronal hole
Reste à savoir ce que cette éjection de masse, c’est-à-dire cette tempête solaire, peut provoquer en se rapprochant de la terre. Pour commencer, des aurores pourraient devenir visibles depuis des latitudes telles que la Tasmanie en Australie, en Écosse, dans le sud de la Suède et dans les États baltes. Les États du nord des États-Unis devraient également rester vigilants à l’approche du crépuscule au cas où nous nous attendrions à des conditions de tempête géomagnétique.
La NOAA a ajouté que les satellites pourraient être touchés et pourraient présenter des « irrégularités d’orientation », ce qui signifie que le contrôle au sol devrait recalculer leur orbite pour les rediriger.
La tempête géomagnétique pourrait atteindre la catégorie G2, qui est modérément forte selon l’agence.
Mais la tempête attendue ce 11 octobre devrait être de moindre intensité que l’événement Carrington, la tempête géomagnétique historique datant 1859, et considérée comme la tempête solaire la plus puissante jamais enregistrée dans l’histoire avec des données.
Il s’agit en tout cas de la plus grande éjection de masse coronale ou éruption solaire, CME. Au 28 août, des aurores ont été en effet observées jusqu’en Colombie. Le pic d’intensité a eu lieu les 1er et 2 septembre et a provoqué la panne des systèmes télégraphiques dans toute l’Europe et l’Amérique du Nord.
Les premiers signes de cet incident ont été détectés à partir du 28 août 1859 lorsque les aurores boréales ont été vues dans toute l’Amérique du Nord. Des nuances de lumière intenses ont été observées, du Maine à la Floride. Même à Cuba, les capitaines de navires ont enregistré l’apparition de lumières cuivrées près du zénith dans leurs journaux de bord.
À cette époque, les câbles télégraphiques, une invention qui avait commencé à fonctionner en 1843 aux États-Unis, subissent des coupures et des courts-circuits qui provoquent de nombreux incendies, tant en Europe qu’en Amérique du Nord.
Des aurores ont été observées dans des zones de latitudes moyennes, telles que Rome ou Madrid et même dans des zones de latitudes basses telles que La Havane, Hawaï, ….