Alpha Condé avait bien fait de n’avoir pas honoré ‘’sa promesse’’ de verser 200.000 € à l’artiste Koundouwaka pour avoir participer à l’animation de sa tournée de propagande à l’intérieur du pays.
En Guinée qu’on soit artiste, entrepreneur, opérateur économique, maraîcher ou charbonnier etc…chacun ne mise que sur l’État pour s’enrichir.
Chacun ne critique ou ne voit bien ou mal que si son intérêt est en jeu ou compromis. On parle de 200.000 € aussi facilement dans un pays où la majorité de sa population peine à manger trois fois par jour.
Koundouwaka n’est pas sans sans savoir que s’il encaissait ces 200.000 €, ce serait au détriment de tout le peuple de Guinée et contribuerait indirectement à la non scolarisation d’une centaine d’enfants du pays.
Chacun à son niveau ne rate aucune occasion pour profiter de la faiblesse, de la défaillance de l’État pour s’enrichir. C’est la même chose chez les opérateurs économiques, chez les entrepreneurs du pays, chez les cadres de l’administration. Tous ceux qu’on qualifient aujourd’hui de riches ces dernières années ont des accointances avec l’État guinéen.
C’est Mamadou Sylla qui avait ouvert la brèche dans les années 90 pour montrer qu’en faisant du business avec l’État on passer d’un simple détaillant de balles de cartouche en richissime homme d’affaire au point de prendre la tête de l’organisation patronale de son pays.
Dans un pays normal, on ne peut justifier la sortie d’un montant de 200.000 € pour payer la prestation d’un simple petit artiste de dimension nationale.
On est dans un pays où chacun à son niveau participe à la corruption et la développe à sa manière en profitant de la délinquance avancée de l’État. Pour en finir avec avec ce sport national, c’est tout le système et son environnement favorable qu’il faut purger et démanteler.
Applaudir la sortie de Koundouwaka, c’est continuer à encourager que chaque guinéen privilégie ses intérêts personnels et égoïstes au détriment de l’intérêt général.
Alpha avait été par le passé, bénéficiaire de l’aide sociale en France avant d’être Président pour verser aussi facilement 200.000 € à un artiste.
Sow Boubacar, Switzerland