Home A LA UNE L’UFDG, plus qu’une machine politique mais un état d’esprit (Marouane)

L’UFDG, plus qu’une machine politique mais un état d’esprit (Marouane)

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C’est l’artillerie lourde de la classe politique en Guinée. Une machine politique redoutable et redoutée pour sa force de produire un séisme humain au seul claquement de doigt de son leader.
Entre Cellou et ses militants, c’est un pacte de fidélité, une confiance bâtie autour des valeurs et des principes et un amour scellé dans du béton fort.
Malgré les contingences politiques dominées par des revirements spectaculaires avec un débauchage appuyé par des liasses de banque, seule l’UFDG a véritablement refusé de succomber à la belle mélodie des sirènes divisionnistes. Aucune conviction d’un militant n’a une valeur monétaire ou n’est inchangeable avec un privilège.
Rien n’a pu ébranler ce lien et rien n’a pu affecter cette confiance qui existent en Cellou et sa base.
Au-delà du leadership fédérateur incarné par lui, il a réussi en seulement si peu de temps, implanter le parti sur l’ensemble du territoire pour s’affranchir du prisme communautariste.
Alpha Condé, animal politique et fin stratège dans la manipulation politicienne a échoué à faire capituler Cellou ou à fractionner l’UFDG. Un défi machiavélique qu’il s’est lancé s’est soldé par un cinglant revers pour lui et ses larbins.
Malgré la barbarie, les tueries, les casses de maisons ou les destructions de biens, les militants de l’UFDG sont restés soudés, déterminés à ne pas perdre la face.
Ils ont payé le prix fort de cet engagement militant, sincère et désintéressé.
L’UFDG, ce n’est ni Paul ni Pierre c’est la base et cette dernière se reconnait aux actes et démarches de son leader.
Séquestrés, gazés, humiliés, caricaturés, tués, ligotés, emprisonnés de manière arbitraire, les militants de l’UFDG n’ont bougé d’un seul iota mais ont plutôt été galvanisés.
Ni les crépitements d’armes ni les exactions commises dans les fiefs de l’UFDG avec l’injuste et l’injustifiable marginalisation dont ils ont été victimes pendant plus d’une décennie, n’ont poussé un quelconque parmi eux au découragement ni à la fatigue.
Avec le moment qui impose un temps de repli et de trêve, il serait important pour le Colonel Doumbouya et le CNRD de faire la part belle aux victimes de cette grande injustice qui avait été érigée en mode de gouvernance sous Alpha Condé.
Personne ne peut et ne pourra détruire un état d’esprit.
Pendant que le CNRD bénéficie d’une période de grâce avec la trêve politique qui est observée, il serait important que le Colonel Mamadi Doumbouya échange avec celui qui fait le poids politique dans ce pays.
Cellou doit être écouté, entendu et accepté. Car, on gouverne avec la majorité.
Parler d’une transition à tête baissée dans le guidon sans prendre en compte les récriminations des forces politiques majoritaires du pays est un risque.
Le Colonel a dit qu’il faut éviter les erreurs du passé, que le dialogue sera un élément clé de la transition. Il doit rester fidèle à cet engagement.
Le manque de dialogue, l’arrogance des dirigeants et les exclusions opérées sous Alpha Condé ont contribué à crisper le débat et à pourrir l’environnement politique.
Alpha qui a mis l’appât au goût des symboles de l’UFDG voulait casser le parti, très malheureusement c’était sans compter sur la base du parti qui reste soudée à Cellou.
Je pense qu’il est important d’apprendre dans les déboires des autres.
Encore une fois, l’UFDG c’est pas le sommet, c’est la base que rien ne pourra défaire. Ni la pression ni les intimidations encore moins le conditionnement de quelques symboles du parti sans influence.
La preuve, aucun cadre copté n’est parti avec un seul militant de l’UFDG.
Que cela soit su !
Wassalam !

Marouane, journaliste éditorialiste.